Réactions diverses des politiques israéliens à la décision de Netanyahou de limoger le chef du Shin Bet
"Le comportement du chef du Shin Bet rappelle celui des régimes anti-démocratiques", selon Betsalel Smotrich


Les réunions des factions s'ouvrent ce lundi, comme chaque semaine à la Knesset, dans le contexte de l'annonce de Netanyahou d'engager une procédure pour licencier le chef du Shin Bet, Ronen Bar. Le ministre des Finances Betsalel Smotrich (Sionisme religieux) a appelé le Premier ministre à "ne pas obéir aux instances juridiques si elles révoquent un pouvoir accordé au gouvernement par la loi". Il a ajouté que la nomination d'un nouveau chef du Shin Bet est une étape supplémentaire vers le changement de "la conception sécuritaire du système de défense".
Le ministre des Finances a ajouté : "Le comportement politique et conflictuel de Ronen Bar nuit à de nombreux employés du Shin Bet et rappelle le comportement d'un chef d'organisation secrète dans des régimes anti-démocratiques d'un pays du tiers monde".

Le président d'Israël Beitenou, Avigdor Liberman, a déclaré que Netanyahou s'attendait à ce que le chef du Shin Bet "serve le roi". Il a ajouté que la raison du licenciement de Ronen Bar est de détourner l'attention des problèmes de la coalition et des problèmes concernant la loi sur la non-conscription des ultra-orthodoxes. "Il n'est pas possible que des milliards de shekels apparaissent dans les fonds de la coalition, mais qu'il n'y ait pas d'argent pour réhabiliter les otages libérés ou pour Yarden Bibas, pour qui il faut lancer une collecte de fonds", a-t-il déclaré.
"Un échec du Shin Bet est avant tout celui du Premier ministre, qui est responsable du chef du Shin Bet, le guide et lui définit une politique", a-t-il ajouté. "Il s'agit d'un Premier ministre qui en est à son sixième mandat et d'un chef du Shin Bet qui en est à son premier. En vérité, tous auraient dû démissionner le 8 octobre. Tout cela vise à détourner l'attention de la loi sur la désertion, de la question de la commission d'enquête gouvernementale et du budget", a martelé Liberman.

"Que pense un otage dans les tunnels qui voit que le chef du Shin Bet, qui était l'un des leaders du plan pour libérer les otages et responsable des relations avec l'Égypte, est licencié ?", a quant à lui déclaré le président du Camp de l'État, Benny Gantz. "La chose la plus urgente est d'agir pour libérer les 59 otages, le plus rapidement possible, dans un plan global. Le fait que les négociations pour la prochaine phase, qui auraient dû commencer il y a plus d'un mois, ne progressent pas est entaché de politique. Netanyahou veut d'abord faire passer un budget, puis s'occuper des otages."

"Tous nos ennemis observent et attendent, et le Premier ministre leur offre le plus grand cadeau qu'ils pouvaient espérer", a-t-il ajouté. "Il nous démantèle de l'intérieur, nous amène une crise constitutionnelle et nous entraîne vers une guerre civile. Au lieu d'écraser nos ennemis, il écrase la société israélienne de l'intérieur. J'appelle tous les citoyens d'Israël à faire entendre leur voix. Nous ne nous battrons jamais les uns contre les autres. Même si cela prend quelques mois, ce gouvernement sera remplacé."