Un an après le 7 octobre, les Israéliens de la diaspora partagés entre attachement et peur
Selon une nouvelle enquête de l'Organisation sioniste mondiale, les expatriés israéliens ressentent un lien plus fort avec leur pays d'origine mais craignent pour leur sécurité
Une enquête menée en octobre 2024 par le Département de l'organisation et des relations avec les Israéliens de la diaspora de l'Organisation sioniste mondiale révèle des changements significatifs dans la vie des Juifs et des Israéliens vivant à l'étranger, un an après les événements du 7 octobre. Les résultats montrent une hausse notable du sentiment d'appartenance : 75% des personnes interrogées expriment un fort attachement à la communauté israélienne de la diaspora, soit une augmentation de 10% par rapport à l'année précédente. De même, 50% des répondants affirment se sentir plus proches de la communauté juive locale, également en hausse de 10%.
Cependant, seuls 20% des Israéliens vivant à l'étranger perçoivent une attitude positive de leur environnement, une baisse de 50% par rapport à la même période l'année dernière. La moitié des sondés avoue ne pas se sentir à l'aise pour s'identifier comme Israéliens en dehors de leur cercle proche.
L'enquête révèle également que 40% seulement considèrent Israël comme un lieu de vie sûr, tandis que 60% estiment la diaspora plus sécurisante. Seuls 20% des Israéliens expatriés envisagent un retour au pays.
Gusti Yehoshua Braverman, responsable du département à l'Organisation sioniste mondiale, analyse : "À l'ère de la mondialisation, Israël n'est pas qu'une question de géographie. Le sentiment général parmi les Israéliens vivant à l'étranger est identique à celui ressenti dans le pays : une lourde inquiétude quant à l'avenir, en Israël et dans le monde. Les Israéliens ayant répondu à l'enquête ont exprimé de l'appréhension, de la dépression et de l'anxiété face à la nouvelle réalité créée après le 7 octobre".
Une enquête complémentaire montre que 70% des Israéliens vivant en Israël n'envisagent pas de s'installer à l'étranger, et 50% soutiennent l'investissement dans la sécurité des institutions juives à travers le monde.