Tensions au mont du Temple : la police intervient contre plusieurs Juifs qui y priaient

Les autorités judiciaires ont déposé aujourd'hui jeudi, devant le tribunal de paix de Jérusalem, une plainte contre trois jeunes juifs d'une vingtaine d'années, originaires de Binyamin. Ils sont accusés d'avoir troublé l'ordre public et entravé le travail des forces de l'ordre.

Les faits remontent au 30 octobre. Lors d'une visite au mont du Temple, les trois jeunes hommes ont proféré des insultes, ignorant les demandes répétées des policiers de cesser ces comportements contraires aux règles du site. Lorsque les forces de l'ordre leur ont demandé de quitter les lieux, les accusés ont réagi en se prosternant au sol, criant "Écoute, Israël", un acte également prohibé sur le site. En partant, ils ont provoqué les gardiens du waqf présents en leur criant "Que Dieu les maudisse" et "Le nom est Dieu".

Dans un autre incident survenu plus tôt ce mois-ci, deux jeunes filles de 12 et 16 ans ont été interdites d'accès au site pour une durée de quatre mois. Cette sanction exceptionnelle, qui ne peut être contestée que devant la Cour suprême, fait suite à des chants qu'elles avaient entonnés pendant la fête de Souccot.

Par ailleurs, deux jeunes juifs dans la vingtaine, résidents de Jérusalem et Modi'in Illit, ont été arrêtés car ils étaient soupçonnés de vouloir monter au mont du Temple avec une chèvre pour y perturber l'ordre. L'un d'eux a été interpellé alors qu'il violait déjà une interdiction d'accès à la vieille ville, l'autre pendant le Shabbat, ce qui est inhabituel.

Le mouvement "Retour à la montagne" a vivement réagi, dénonçant "un nouveau record négatif" de la police israélienne, particulièrement concernant l'expulsion de la jeune fille de 12 ans. "Ces ordonnances sont normalement destinées aux personnes menaçant la sécurité de l'État, pas à une jeune fille dont le seul tort était de chanter", ont-ils protesté.