"On urinait les uns sur les autres" : le témoignage glaçant d'une ex-otage du Hamas
"Nous étions constamment affamés, privés d'eau et d'électricité. C'était un cauchemar permanent, avec des menaces incessantes sous la menace des armes"
Une ex-otage israélienne a livré un témoignage sur sa captivité à Gaza. Merav Tal, libérée après 53 jours de détention, a décrit ce lundi devant la Commission pour la promotion du statut des femmes les conditions effroyables de sa captivité sous le joug du Hamas.
"Nous étions constamment affamés, privés d'eau et d'électricité. C'était un cauchemar permanent, avec des menaces incessantes sous la menace des armes", a révélé Merav Tal devant l'assemblée. Elle décrit des conditions sanitaires inhumaines où les otages étaient contraints de faire leurs besoins les uns sur les autres, faute d'eau courante. Le jour de sa libération, elle a enduré huit heures d'attente, les yeux bandés par du ruban adhésif, un sac en plastique noir couvrant sa tête.
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Son calvaire a débuté à Nir Oz, où elle a été enlevée en pyjama. Les enfants de son compagnon, âgés de 13 et 16 ans, sont restés seuls avec les terroristes pendant 53 jours. Le jour de sa libération, elle était détenue par le Jihad islamique avant d'être transférée au Hamas : "Nous avons voyagé avec six terroristes dans un véhicule. Je ne pouvais ni parler ni dire que mon cou me faisait mal, que je ne pouvais pas respirer." Son témoignage prend une tournure encore plus dramatique lorsqu'elle évoque son compagnon, dont le corps est toujours à Gaza. "Ils l'ont tué dans le kibboutz et ont emporté sa dépouille. On m'a montré une vidéo de soi-disant 'civils non impliqués' qui le frappaient. Un père a même amené son fils de huit ans pour qu'il frappe le corps, pour en faire un terroriste comme lui", raconte-t-elle avec émotion.
Aujourd'hui, Merav Tal ne peut trouver la paix : "Je me réveille chaque nuit en proie aux cauchemars. Il est impossible de dormir tant que les autres ne sont pas rentrés. Je n'aurais jamais imaginé que mon corps puisse trembler ainsi." Elle lance un appel pressant à la communauté internationale, notamment aux ambassadeurs présents lors de la session : "Les tortures sont incessantes, le monde doit tout faire pour les sortir de là." La vice-ministre des Affaires étrangères, Sharon Haskel, a souligné lors de la session que l'attaque du 7 octobre était une agression contre les valeurs fondamentales du monde civilisé, rappelant que 13 femmes font toujours partie des 101 otages israéliens détenus par le Hamas depuis 415 jours.
Ce témoignage met en lumière l'urgence de la situation des otages qui demeurent captifs à Gaza, tout en soulignant les séquelles profondes qui marquent ceux qui ont retrouvé la liberté.