"Nous exigeons qu'aucun accord ou cessez-le-feu ne soit conclu au Nord avant le retour de tous les otages en Israël" (famille des otages)
"Plus d'une année s'est écoulée. Le temps passe, et nous sommes contraints de vivre jour après jour avec une inquiétude infinie et un sentiment d'impuissance."
Dans une lettre urgente adressée au Premier ministre Benjamin Netanyahou, les familles d'otages du Forum Tikva (Espoir) expriment leur ferme opposition à tout accord de cessez-le-feu avec le Liban sans la libération préalable des otages.
"Nous vivons une réalité insupportable où la vie de nos proches ne tient qu'à un fil, pendant que l'État que nous aimons et en lequel nous croyons n'utilise pas toute sa force pour les ramener à la maison", écrivent les familles dans leur missive. Les signataires exigent une politique ferme articulée autour de cinq points clés :
"Nous exigeons qu'aucun accord ou cessez-le-feu ne soit conclu au Nord avant le retour de tous les otages en Israël", insistent-ils, demandant qu'un "message sans équivoque soit transmis que tout processus politique ou militaire sera conditionné à leur libération immédiate." La lettre décrit avec émotion leur quotidien depuis le 7 octobre : "Plus d'une année s'est écoulée. Le temps passe, et nous sommes contraints de vivre jour après jour avec une inquiétude infinie et un sentiment d'impuissance. Chaque jour qui passe sans action déterminante aggrave notre souffrance et celle de nos proches, détenus dans des conditions cruelles et inhumaines." Les familles appellent également à une "restriction de l'aide humanitaire au minimum requis par le droit international" et à un "contrôle strict" de celle-ci, soulignant que "actuellement, toutes sortes de nourriture entrent dans la bande de Gaza sans surveillance, une situation intolérable qui permet au Hamas d'exploiter les ressources pour ses besoins." "La catastrophe du 7 octobre a changé nos vies de façon irréversible", poursuivent-elles. "Ils ne sont pas seulement des otages ; ce sont des pères, des mères, des enfants et des frères dont la vie dépend de vos actions."
La lettre se conclut par un appel poignant : "Nous ne nous tairons pas et ne nous reposerons pas jusqu'à ce que nous voyions nos proches rentrer chez eux sains et saufs. Nous exigeons que vous agissiez maintenant, avec détermination et responsabilité." Cette intervention survient alors qu'une annonce de cessez-le-feu entre Israël et le Liban est attendue dans les prochaines heures.