Netanyahou défend Feldstein dans l'affaire des documents classifiés : "Sous la pression, on peut craquer"
"Il n'y a aucune chance qu'il ait fait quoi que ce soit pour mettre en danger la sécurité de l'État"
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a publié samedi soir une déclaration vidéo de neuf minutes dans laquelle il prend, pour la première fois, la défense de son collaborateur Eli Feldstein, inculpé jeudi pour avoir divulgué des documents confidentiels.
Alors qu'au début de l'affaire, le bureau de Netanyahou avait pris ses distances avec Feldstein, le Premier ministre le décrit désormais comme "un patriote israélien et un sioniste fervent". "Il n'y a aucune chance qu'il ait agi dans le but de compromettre la sécurité de l'État", a-t-il affirmé.
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Netanyahou critique vivement les méthodes d'enquête : "Quand des hommes masqués débarquent en pleine nuit, vous mettent en détention, vous isolent, vous menottent et vous menacent de prison à vie si vous ne leur donnez pas ce qu'ils veulent - une personne peut craquer. On peut même avouer le meurtre d'Arlozorov dans ces conditions." Le Premier ministre s'en prend également aux services de sécurité concernant le document en question, qui révélerait la stratégie du Hamas pour diviser la société israélienne : "Ce document aurait dû être sur mon bureau. Je dois prendre des décisions sur la base de ces informations, et je ne devrais certainement pas en être tenu à l'écart. Ce n'est pas la première fois qu'on ne me transmet pas des informations vitales." Le Likoud affirme que l'establishment sécuritaire a délibérément tenu Netanyahu et Gallant à l'écart du "document Sinwar". Le parquet soutient que cette information n'a pas été transmise au niveau politique car d'autres renseignements jugés plus pertinents ont été reçus par la suite.
Netanyahou conteste cette version, arguant qu'il est inconcevable qu'un document de première main, écrit par le Hamas et décrivant sa stratégie de pression psychologique sur la société israélienne, soit classé comme "non important" et dissimulé au Premier ministre, au ministre de la Défense, aux membres du cabinet et à l'équipe de négociation.