"Netanyahou compromet la sécurité du pays à des fins politiques", affirment les leaders de l'opposition israélienne
Après le licenciement de Yoav Gallant, les dirigeants de l'opposition israélienne ont condamné cette mesure et appelé à de nouvelles manifestations
Les leaders de l'opposition israélienne, Yair Lapid, Benny Gantz, Yair Golan et Avigdor Lieberman, ont tenu une conférence de presse commune concernant la décision du Premier ministre Benjamin Netanyahou de limoger le ministre de la Défense Yoav Gallant. Ils ont condamné cette décision, la qualifiant de menace pour la sécurité nationale, et ont appelé à de nouvelles manifestations.
Yair Lapid a promis de "ne jamais abandonner. Une autre manifestation et un autre vote jusqu'à ce que nous réussissions. Le désespoir n'est pas la solution". Il en a profité pour féliciter Donald Trump se disant "heureux qu'il y ait un président pro-israélien à la Maison Blanche". "Je ne vois personne aux États-Unis ou en Israël qui puisse dire qu'il y a une logique dans cette mesure [le licenciement de M. Gallant]".
Gantz et Lieberman ont déclaré que leur position était soutenue par la majorité de la population ainsi que par de nombreux députés. Lieberman a appelé les membres de la Knesset à ne pas participer à la nomination des nouveaux ministres : "la corruption politique est contraire aux intérêts nationaux de l'État d'Israël".
Yair Golan a quant à lui accusé Netanyahou de "choisir ses intérêts personnels plutôt que ceux de ses citoyens". "Il n'est pas apte à exercer ses fonctions. Nous avons un premier ministre illégitime et un gouvernement illégitime".
Mardi, des milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de Tel-Aviv, de Jérusalem et de nombreuses autres villes pour s'opposer à la décision prise par Netanyahou en pleine guerre. Deux organismes de surveillance israéliens ont déposé des pétitions auprès de la Cour suprême pour demander une injonction gelant le licenciement de Gallant jusqu'à ce qu'une décision soit prise à ce sujet.