La tragédie du festival Nova : le rapport de Tsahal
Un an et demi après le massacre à Reim, les commandants de Tsahal ont remis le rapport aux familles endeuillées


Un rapport militaire israélien publié ce jeudi soir dévoile les détails glaçants du massacre qui s'est déroulé lors du festival Nova le 7 octobre, mettant en lumière une série de défaillances opérationnelles et de communication qui ont conduit à l'une des pires tragédies de l'histoire récente d'Israël.
Des failles catastrophiques dans la coordination
Les principales conclusions du rapport sont stupéfiantes. Tsahal reconnaît un échec cuisant dans la coordination entre les différents services de sécurité. Le festival avait été approuvé par tous les échelons concernés, y compris l'armée et la police, sans consultation directe des commandants sur le terrain. Un point critique : aucun officier de liaison de Tsahal n'était présent dans le poste de commandement avancé, rendant impossible une communication rapide et efficace.
L'arrivée inattendue des terroristes
Selon le rapport, un groupe de 100 terroristes du groupe Nokhba est arrivé sur les lieux par erreur de navigation, s'écartant de leur itinéraire initial. Cette "erreur" devait s'avérer mortelle pour des centaines de participants au festival.
Une chronologie terrifiante
Le massacre s'est déroulé en plusieurs étapes :
7h00 : Début des premiers tirs
8h30 : Le groupe Nokhba commence à encercler le site
9h15 : Entrée des terroristes dans le périmètre du festival
10h10 : Départ des premiers terroristes
11h30 : Arrivée des forces israéliennes sur les lieux
Le bilan humain
Le bilan est effroyable :
- 378 civils et membres des forces de sécurité assassinés
- 44 personnes enlevées
- 16 policiers, 16 soldats et 2 agents du Shin Bet tués
Des erreurs d'appréciation fatales
L'état-major de la région de Gaza a gravement sous-estimé la situation, estimant que 90% des participants avaient réussi à fuir sans être blessés. Cette évaluation erronée a conduit à ne pas envoyer immédiatement des renforts, laissant les participants livrés à eux-mêmes face aux terroristes.
Le rapport de Tsahal est un exercice de transparence douloureuse, reconnaissant les échecs systémiques qui ont permis un tel massacre. Il souligne la nécessité d'une refonte complète des protocoles de communication et de réaction d'urgence.
Un mémorial permanent au site de Reim commémore désormais cette journée tragique, un rappel permanent du prix terrible payé ce jour-là.