Enquête sensible sur des événements du début de la guerre : la police israélienne sort du silence
Cette affaire intervient alors que plusieurs organisations civiles réclament l'établissement immédiat d'une commission d'enquête nationale sur la gestion de la guerre
La police israélienne a reçu ce mardi l'autorisation judiciaire de révéler l'existence d'une enquête criminelle menée par son unité d'élite Lahav 433, concernant des événements survenus au début de la guerre contre le Hamas.
Le juge Ami Kobo, du tribunal de district de Lod, a autorisé cette divulgation malgré l'opposition de la police qui craignait une "tempête médiatique". Selon le magistrat, le droit du public à l'information prime sur ces inquiétudes.
Cette enquête, qui dure depuis plusieurs mois, fait suite notamment à des allégations de l'ancien secrétaire militaire de Netanyahou, le général Avi Gil, concernant de possibles modifications de protocoles et transcriptions de réunions sensibles du cabinet de guerre. Le bureau du Premier ministre a vivement réagi, dénonçant une "chasse aux sorcières sans précédent" en pleine guerre. Il critique notamment le fait que les enquêtes visent son bureau plutôt que les responsables des fuites des réunions du cabinet qui auraient, selon lui, "fourni des renseignements précieux à nos ennemis". Cette affaire intervient alors que plusieurs organisations civiles réclament l'établissement immédiat d'une commission d'enquête nationale sur la gestion de la guerre, craignant que tout retard ne facilite la dissimulation de preuves et l'évitement des responsabilités.