Culture: "Concernant la Shoah, il y a une nécessité de la mémoire" (Bruno Solo à i24NEWS)
"J’aime l’humour et le côté chaleureux des séfarades"
Bruno Solo était l’invité de l’émission Culture de Valérie Abécassis sur i24News. L’acteur, scénariste, réalisateur, animateur et producteur a parlé de son intérêt pour la mémoire de la Shoah, et de son plaisir à avoir joué dans "La Vérité si je mens".
Bruno Solo a évoqué le projet "Les derniers" auquel il participe, dans lequel la réalisatrice Sophie Nahum est allée à la rencontre des derniers survivants de la Shoah.
"Le devoir de mémoire est une expression galvaudée. Je parlerais plutôt de la nécessité de la mémoire, car pour pouvoir grandir, il faut pouvoir se souvenir", a affirmé l'acteur et réalisateur.
"La Shoah est un sujet qui m'a toujours bouleversé, et qui m'a fait prendre conscience de la monstruosité à laquelle pouvait arriver l'être humain", a-t-il expliqué. "L'être humain est complexe, il est capable d'être aussi bien monstrueux que solaire. Cet épisode de l'histoire est pour moi le plus emblématique de cette dualité."
Bruno Solo a également parlé de la pièce "Inconnu à cette adresse" qu’il a jouée en 2012 et qu'il affectionne particulièrement. Celle-ci est adaptée d’un texte écrit en 1936 par Kressmann Taylor, qui relate la correspondance de deux amis allemands avant la guerre.
L’un est Juif et l’autre, un Allemand de souche qui va peu à peu épouser les thèses hitlériennes.
"Ce qui est particulièrement intéressant dans ce texte est d’observer l’amorce de la haine. De voir comment un homme cultivé, que son niveau intellectuel aurait dû préserver du pire, va peu à peu basculer dans l’idéologie et se rapprocher du nazisme."
Revenant sur "La Vérité si je mens", B. Solo a affirmé que ce film ne lui avait collé aucune étiquette, et qu’il lui avait au contraire ouvert un grand nombre d’opportunités. "J’avais une propension naturelle à la comédie et je rêvais d’être acteur depuis l’âge de 14 ans. Ce rôle m’a fait connaître et m’a permis de commencer à vivre de ce métier."
"Le fait d’être immergé dans le quartier du Sentier pendant deux mois lors du tournage est un excellent souvenir. Etant l’un des deux seuls acteurs non-juifs du film avec Bruno Garcia, j’ai vraiment découvert un univers. J’aime l’humour et le côté chaleureux des séfarades."
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