Tensions au Sud-Liban : Le Hezbollah défie l'accord de retrait israélien
Au lendemain de l'expiration du délai de retrait, quatre Libanais sont tués lors d'affrontements avec Tsahal, qui accuse le Hezbollah de provoquer des troubles
Des affrontements ont éclaté dimanche au Sud-Liban, faisant quatre morts et des dizaines de blessés parmi les Libanais tentant de regagner leurs villages. Tsahal accuse le Hezbollah d'orchestrer ces provocations pour déstabiliser la région. "Le Hezbollah se moque des intérêts du Liban. C'est lui qui a envoyé ces émeutiers", a déclaré le porte-parole de Tsahal en arabe, Avichay Adraee. L'armée israélienne justifie sa présence prolongée par l'absence de déploiement effectif de l'armée libanaise dans les zones contrôlées par le Hezbollah.
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Le Premier ministre libanais sortant, Najib Mikati, a averti que "la violation de l'accord aura de graves conséquences", appelant les médiateurs à "prendre leurs responsabilités".
"L'armée libanaise ne remplit pas son rôle. Non seulement elle échoue à se déployer dans les zones évacuées par Israël, mais elle ne désarme pas non plus le Hezbollah", analyse Sarit Zehavi, présidente du centre de recherche ALMA.
Les habitants du nord d'Israël s'inquiètent de ces développements. "C'est exactement ce que nous craignions", déclare Itan Davidi, président du comité du village de Margaliot. "Nous voyons tous les membres du Hezbollah revenir. Ce ne sont pas des étudiants qui reviennent, mais les mêmes terroristes qu'avant."
Le chef de la région de Mateh Asher, Moshe Davidovich, a affirmé : "Je n'appellerai pas les résidents du Nord à rentrer chez eux. Il n'y a ni emplois, ni éducation, ni tourisme, ni sécurité."