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Protocole d'accueil des otages : tests de grossesse, MST et possibilité d'hospitalisation psychiatrique
Les hôpitaux israéliens se préparent à l'arrivée des otages avec un protocole médical complet, incluant un suivi psychologique et la documentation des actes de violence
Le ministère de la Santé israélien a établi un protocole détaillé pour l'accueil des otages libérés dans le cadre de l'opération "Ailes de la liberté", qui débutera dimanche. Six hôpitaux sont mobilisés, dont quatre dans le centre du pays : Ichilov, Beilinson, Tel Hashomer et Shamir-Assaf Harofeh. Les hôpitaux Barzilai et Soroka sont désignés comme "destinations d'urgence".
Le Dr Hagar Mizrahi, directrice de la division médicale du ministère de la Santé, a précisé que "le traitement des otages sera géré dans une zone séparée des autres patients". Chaque ex-otage subira un examen initial dès son arrivée, suivi d'une évaluation psychiatrique dans les 24 heures. Les femmes en âge de procréer passeront systématiquement un test de grossesse (BHCG), et des tests de dépistage des MST seront effectués selon les besoins.
"Nous nous attendons à ce que la situation soit plus complexe, notamment sur le plan psychologique, et il pourrait être nécessaire de recourir à des structures s'apparentant à une hospitalisation psychiatrique", a souligné le Dr Mizrahi. Le ministère recommande une hospitalisation d'au moins quatre jours.
Une attention particulière sera portée à l'état nutritionnel des ex-otages, avec un risque de malnutrition sévère. "C'est un phénomène que nous connaissons depuis la Shoah, où la consommation soudaine d'une grande quantité de nourriture, particulièrement de glucides, peut perturber l'équilibre électrolytique et hydrique du corps", explique le Dr Mizrahi.
Le protocole prévoit également la collecte de preuves médico-légales des actes de violence subis. Les familles seront formées à l'alimentation de leurs proches pour éviter le syndrome de renutrition inappropriée. Un suivi médical et psychologique sera assuré pendant au moins un an après leur libération, avec des points de contrôle réguliers : après deux semaines, un mois, puis tous les trois mois.