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Les bipeurs du Hezbollah ont été assemblés en Israël et conçus pour blesser les deux mains (Washington Post)
Netanyahou n'a été informé de l'opération que cinq jours avant son exécution. Malgré les risques d'une guerre totale, il a donné son feu vert.
Le Washington Post a révélé les détails d'une opération sophistiquée menée contre le Hezbollah, qui a vu des milliers de bipeurs piégés ont explosé au Liban et en Syrie le 17 septembre dernier, blessant de nombreux militants du groupe terroriste. Selon le journal, la préparation de cette opération a duré plusieurs années, impliquant la création et la distribution de bipeurs et de talkies-walkies contenant des explosifs cachés.
Le Washington Post rapporte que ces appareils ont été conçus par le Mossad et assemblés en Israël, avant d'être vendus au Hezbollah par l'intermédiaire d'une société taïwanaise nommée "Gold Apollo".
Un responsable israélien a expliqué au journal le fonctionnement des bipeurs : "Les terroristes devaient appuyer simultanément sur deux boutons pour lire le message crypté. En pratique, cela signifie utiliser les deux mains." Il a ajouté que l'explosion qui en résultait "blesserait presque certainement leurs deux mains" et les rendrait "incapables de combattre".
Le jour de l'attaque, les bipeurs ont affiché le message "Vous avez reçu un message crypté" en arabe. Lorsque les militants ont suivi les instructions, les explosions ont eu lieu, "arrachant des mains et projetant des doigts".
Cette opération a suscité des débats au sein du gouvernement israélien. Un responsable politique a exprimé son inquiétude : "Nous ne pouvons pas prendre une décision stratégique comme une escalade au Liban sur la base d'un jouet."
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou n'a été informé de l'opération que cinq jours avant son exécution. Malgré les risques d'une guerre totale, il a donné son feu vert.
Le Washington Post rapporte également que le Mossad connaissait depuis des années la localisation du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au Liban. Cependant, Israël s'est abstenu de l'éliminer par crainte de déclencher une guerre généralisée avec le Hezbollah et potentiellement l'Iran.
Un haut responsable israélien a indiqué qu'Israël soutenait une proposition de cessez-le-feu avec le Hezbollah, mais que Nasrallah insistait pour qu'un cessez-le-feu à Gaza soit d'abord établi.