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L'ex-otage Tal Shoam : "J'ai décidé de ne jamais leur montrer ma peur"
Libéré après 505 jours de captivité aux mains du Hamas, l'ex-otage israélien raconte sa détermination à préserver sa dignité


Dans sa première interview accordée aux médias depuis sa libération, Tal Shoham a livré à Fox News un témoignage bouleversant sur ses 16 mois de captivité à Gaza. Enlevé du kibboutz Beeri le 7 octobre 2023, l'Israélien de 40 ans a détaillé l'horreur de sa détention et son refus constant de s'humilier devant ses geôliers. "J'ai décidé de ne jamais leur montrer ma peur. Peu importe ce qui arriverait, je maintiendrais ma dignité humaine", a déclaré Shoham, relatant sa confrontation initiale avec les ravisseurs. "Un terroriste a sauté sur le toit de la voiture et a pointé son Kalachnikov sur moi. Il m'a ordonné de m'agenouiller, mais j'ai refusé. Ce n'était pas à moi de décider s'ils me tueraient, mais je pouvais choisir mes conditions."
Après avoir été exhibé dans un "défilé de victoire" à Gaza où la foule criait "soldat, porc sioniste", Shoham a été détenu seul pendant 34 jours avant d'être rejoint par Aviatar David et Guy Gilboa Dalal, toujours captifs. Les conditions étaient inhumaines : "Nous n'avions droit qu'à 300 calories par jour. Mon poids est passé de 79 à 50 kilos."
Au 50ème jour, un tournant s'est produit : "J'ai reçu une lettre m'informant que ma femme et mes enfants étaient saufs. Mes mains tremblaient. Je pouvais désormais me concentrer sur ma propre bataille de survie."
Transféré en juin dans une étroite galerie souterraine, il y a subi des conditions encore plus éprouvantes. "Il m'a fallu des semaines pour m'habituer au manque d'oxygène et à la sensation d'enfermement. Nous avions 300 ml d'eau par jour, à choisir entre boire ou se laver les mains."
Malgré les maltraitances, Shoham souligne la solidarité entre otages : "Entre nous, il y avait de la pureté et du respect. Ils nous ont infligé toutes les horreurs imaginables, mais nous avons préservé notre humanité. C'était essentiel pour sortir entiers."
Aujourd'hui libre, il ne cesse de penser à ses compagnons d'infortune : "Je ne dors pas la nuit en pensant à Guy et Aviatar. J'espère qu'ils ne passeront pas un jour de plus sous terre."