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"Je ne crois plus en la paix" : Ada Sagi, ex-otage, confie à la BBC avoir perdu ses illusions
"La majorité du monde déteste les Juifs", dit-elle
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![Ada Sagi, one of the hostages released on November 28.](https://cdn.i24news.tv/uploads/28/df/1e/05/67/b7/7c/f9/5f/b8/73/4d/78/69/c5/29/28df1e0567b77cf95fb8734d7869c529.jpg?width=1000)
Ada Sagi, une ancienne militante pour la paix qui a été kidnappée par le Hamas le 7 octobre et libérée dans le cadre de l'accord de trêve fin novembre, a partagé sa terrible expérience et son changement profond de perspective lors d'une interview avec la BBC.
Cette professeure d'hébreu et d'arabe, qui avait appris cette langue pour pouvoir dialoguer avec les Palestiniens, explique que ses opinions ont été totalement bouleversées. "Je ne crois plus en la paix, car je comprends que le Hamas n'en veut pas," a déclaré l'ex-otage.
Elle a détaillé sa captivité, révélant qu'elle était initialement cachée dans une maison où vivait une famille avec enfants. Elle a ensuite été déplacée vers un autre endroit à Khan Yunes. Le propriétaire de l'appartement, un infirmier, avait installé sa femme et ses enfants dans la maison de son beau-père pour pouvoir héberger les otages. Elle a également été détenue à l'hôpital Nasser de Gaza.
Adi a évoqué l'incitation financière pour les résidents de Gaza qui hébergeaient des otages: "J'ai entendu dire qu'ils étaient payés 70 Shekels par jour. C'est beaucoup d'argent à Gaza, parce qu'ils n'ont pas de travail. Un travail régulier qui n'est pas lié au Hamas ne rapporte pas plus de 20 shekels."
Décrivant les jours tendus précédant sa libération, l'ex-otage a également raconté la peur, constante. "Chaque fois qu'il y a un coup à la porte, vous pensez qu'ils sont venus pour vous emmener."
L'Israélienne de 75 ans qui vivait à Nir Oz, a enfin exprimé sa désillusion face aux affirmations selon lesquelles les Gazaouis ordinaires ne sont pas impliqués dans le conflit, déclarant : "Les gens disent qu'ils ne sont pas impliqués, mais ils le sont, et reçoivent de l'argent pour chaque otage." "La majorité du monde déteste les Juifs", a-t-elle par ailleurs conclu à propos de l'hostilité face à Israël et l'antisémitisme rampant.
Les kibboutz attaqués le 7 octobre étaient majoritairement peuplés de militants pour la paix entre Israéliens et Palestiniens, qui multipliaient les actions pour créer des ponts et favoriser le dialogue. Beaucoup ont été assassinés par le Hamas ou enlevés, suscitant un vent de doute et de forte remise en question dans le camp de la paix.