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Un opposant iranien met fin à ses jours : "J'espère que vous vous réveillerez un jour"
Son geste dramatique visait à protester contre les emprisonnements politiques par le régime des ayatollahs.
Kianush Sanjari, militant social et opposant au régime iranien âgé de 42 ans, a été enterré hier vendredi à Téhéran, après s'être donné la mort en sautant d'un immeuble du centre-ville. Son geste dramatique visait à protester contre les emprisonnements politiques par le régime des ayatollahs.
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Le militant avait menacé de se suicider si quatre activistes détenus par la République islamique n'étaient pas libérés. "Je mettrai fin à mes jours en protestation contre la dictature du Guide suprême Ali Khamenei et ses complices", avait-il écrit mercredi sur le réseau social X, exigeant la libération de Fatema Sepehri, Nasrin Shakarami, Tumaj Salehi et Arsham Rezai avant 19h00 heure locale. "Personne ne devrait être emprisonné pour avoir exprimé ses opinions. La protestation est un droit de chaque citoyen iranien", avait-il ajouté.
Vers 19h20, Sanjari avait publié une photo depuis ce qui semblait être le toit d'un haut bâtiment, avec la légende : "19h00, pont Hafez, Charsu". Le bazar Charsu est un immeuble commercial du centre de Téhéran. "Ma vie s'arrêtera après ce tweet. J'espère qu'un jour les Iraniens se réveilleront et surmonteront l'esclavage", avaient été ses derniers mots.
Figure critique du régime iranien, Sanjari avait été arrêté plusieurs fois entre 1999 et 2007, avant d'être finalement libéré sous caution de plus de 100 000 dollars, selon Amnesty International. Il avait été accusé "d'action contre la sécurité de l'État" et de "propagande contre le système". Il avait été détenu dans la tristement célèbre prison d'Evin à Téhéran, connue pour ses nombreuses violations des droits humains.
Hossein Ronaghi, militant iranien des droits humains, a confirmé jeudi le décès de Sanjari et a appelé la population à participer à ses funérailles.