L'Iran ordonne le retrait de ses conseillers du Yémen

L'Iran a ordonné à son personnel militaire de quitter le Yémen, retirant effectivement son soutien aux rebelles houthis alors que les États-Unis intensifient leur campagne aérienne dans la région, selon The Telegraph. Cette décision marque un changement notable dans la stratégie régionale iranienne. "La principale préoccupation à Téhéran est désormais Trump et comment gérer la situation avec lui", a confié un haut responsable iranien au quotidien britannique. "Chaque réunion est dominée par des discussions à son sujet. Aucun des groupes régionaux que nous soutenions auparavant n'est abordé."

Ce retrait viserait à éviter une confrontation directe avec Washington, particulièrement dans l'éventualité où un soldat iranien serait tué. Les autorités iraniennes ne croient plus en la capacité des Houthis à résister aux bombardements américains soutenus. "Ils vivent leurs derniers mois, voire leurs derniers jours", a précisé la source iranienne. "Il n'y a aucun intérêt à les maintenir sur notre liste. Ils faisaient partie d'une chaîne qui reposait sur Nasrallah et Assad. Conserver une seule partie de cette chaîne n'a aucun sens."

Le président Trump, qui a qualifié la campagne américaine d'"incroyablement réussie", a renforcé la pression militaire avec le déploiement du porte-avions USS Carl Vinson en renfort de l'USS Harry S. Truman déjà stationné près du Yémen. Le Pentagone a également envoyé six bombardiers furtifs B-2 sur la base de Diego Garcia, dans l'océan Indien. Selon The Telegraph, les commandants militaires iraniens auraient envisagé une frappe préventive contre cette base pour dissuader une potentielle offensive américaine, leurs dirigeants ayant reçu instruction de se préparer à cette option.