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"Netanyahou pense faire ce qui est juste" : Witkoff défend la stratégie israélienne face au Hamas
"Je pense qu'il veut ramener les otages à la maison s'il le peut, mais il est convaincu que faire pression sur le Hamas est la seule façon d'y parvenir. Et à certains égards, je crois qu'il a raison"


Dans une récente intervention, l'émissaire américain au Moyen-Orient Steve Witkoff a livré une analyse de la position du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou concernant les négociations avec le Hamas et le sort des otages, tout en exposant sa vision des conditions acceptables pour la résolution du conflit à Gaza.
"Netanyahou veut les otages, mais croit en la pression sur le Hamas"
Selon Witkoff, le gouvernement israélien a des motivations claires et des objectifs précis dans sa gestion du conflit. "La perception selon laquelle Netanyahou se préoccupe davantage du combat contre le Hamas que du sort des otages existe, et je comprends comment certains en arrivent à cette conclusion, mais je ne suis pas d'accord avec cette analyse", affirme l'émissaire américain. "Je pense qu'il veut ramener les otages à la maison s'il le peut, mais il est convaincu que faire pression sur le Hamas est la seule façon d'y parvenir. Et à certains égards, je crois qu'il a raison", poursuit Witkoff, offrant ainsi un éclairage sur la stratégie israélienne qui privilégie la pression militaire comme levier de négociation. L'émissaire américain estime que Netanyahou "pense faire ce qui est juste" même si cela va "à l'encontre de l'opinion publique qui veut voir les otages rentrer chez eux". Cette affirmation suggère que le Premier ministre israélien adopte une position qu'il considère stratégiquement nécessaire, malgré son coût politique potentiel.
Les conditions pour un accord : "Le Hamas doit se désarmer"
Concernant les exigences pour parvenir à une résolution du conflit, Witkoff est catégorique : "Nous devons savoir ce qu'ils veulent - et ce qu'ils veulent est inacceptable."
Pour l'émissaire américain, les seules conditions acceptables seraient que "le Hamas se désarme, avec peut-être quelques armes qui resteraient, et qu'ils puissent s'impliquer politiquement, mais nous ne pouvons pas accepter une organisation terroriste qui contrôle Gaza - c'est inacceptable pour Israël." Witkoff justifie cette position par la nécessité d'éviter une répétition des événements : "Sinon, tous les quelques années, il y aura un autre 7 octobre. C'est donc impossible."
Le bilan de Netanyahou dans la région
Dans son analyse, Witkoff a également abordé le bilan plus large de Netanyahou au Moyen-Orient. "Nous n'aurions pas été aussi efficaces dans ce que nous faisons là-bas si Netanyahou n'avait pas sorti Israël de l'équation au Liban", a-t-il déclaré, saluant également les actions contre le Hamas qui, selon lui, "n'est plus l'organisation terroriste qu'elle était auparavant".
L'émissaire a également évoqué les initiatives de Netanyahou concernant l'Iran, estimant qu'elles ont contribué à réduire les risques d'escalade régionale.
Ces déclarations interviennent alors que les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages restent dans l'impasse, malgré les efforts de médiation déployés par l'Égypte, le Qatar et les États-Unis. Les propos de Witkoff offrent un aperçu rare de la position américaine sur la stratégie de Netanyahou, souvent critiquée par les familles des otages qui accusent le Premier ministre de privilégier des objectifs militaires au détriment de la libération de leurs proches.