- i24NEWS
- International
- Netanyahou fait volte-face sur un plan de cessez-le-feu, mettant à mal les relations avec Biden
Netanyahou fait volte-face sur un plan de cessez-le-feu, mettant à mal les relations avec Biden
Ce recul "brise complètement ce qui reste des relations avec l'administration Biden", selon un responsable au média Channel 12
Dans un revirement, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a fait marche arrière sur un accord de cessez-le-feu au Liban, mettant en péril les efforts diplomatiques et les relations avec l'administration Biden.
Selon des révélations exclusives de la chaîne israélienne Channel 12, le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer avait conclu des accords de principe avec les États-Unis sur un processus de cessez-le-feu couvrant à la fois le Liban et Gaza, avec l'approbation initiale de Netanyahou. Ce plan visait à désamorcer les tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah, tout en ouvrant la voie à une résolution du conflit à Gaza.
L'initiative, fruit de négociations intenses entre Dermer et le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan, prévoyait une trêve temporaire permettant de négocier un arrangement plus permanent. Ce cadre devait s'appuyer sur les efforts de l'envoyé américain Amos Hochstein, la résolution 1701 de l'ONU, et la proposition de Biden sur les otages à Gaza. Le plan semblait si avancé que Netanyahou devait y faire allusion lors de son discours à l'Assemblée générale de l'ONU, annonçant une nouvelle phase dans la guerre à Gaza. Les présidents Biden et Macron avaient même annoncé conjointement un plan de cessez-le-feu de 21 jours, apparemment avec l'aval de Netanyahou. Cependant, face à une vague de critiques politiques en Israël, Netanyahou a brusquement changé de cap, niant toute implication dans ces discussions depuis son avion en route vers New York. Ce revirement a provoqué la consternation chez les diplomates américains, un initié déclarant à Channel 12 que ce recul "brise complètement ce qui reste des relations avec l'administration Biden".
Dans un geste qui semble confirmer ce durcissement de position, Netanyahou aurait même évoqué la possibilité d'éliminer le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, déclarant : "S'il ne comprend pas le message que nous avons transmis la semaine dernière, y compris l'élimination de hauts responsables, il comprendra d'une manière différente." Cette crise diplomatique met en lumière les défis complexes auxquels Israël est confronté, jonglant entre les pressions intérieures et les impératifs diplomatiques internationaux. Elle soulève également des questions sur la stabilité du leadership de Netanyahou et sur l'avenir des relations israélo-américaines dans un Moyen-Orient de plus en plus volatil.