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Embarras à Rome : L'Italie a soutenu Assad jusqu'aux derniers jours de son régime
Des documents révèlent que les services de renseignement italiens ont exprimé leur soutien au régime syrien quelques jours avant sa chute, malgré une position officielle critique envers la Russie
Une conversation téléphonique datant des derniers jours du régime de Damas révèle l'implication embarrassante de l'Italie en Syrie. Selon l'Independent Arabia, des documents découverts dans le bureau de Houssam Louqa, chef de la sécurité générale du régime Assad, montrent que le 5 décembre, trois jours avant la chute du régime, le général Giovanni Cavarelli, chef du service de renseignement italien, a exprimé son soutien au gouvernement syrien. Dans le journal des appels de Louqa, on peut lire : "J'ai reçu un appel du général Giovanni Cavarelli, chef du service de renseignement italien, à sa demande. Il a souligné le soutien de son pays à la Syrie dans ce moment difficile." Le document précise que Cavarelli "a également expliqué l'importance du soutien russe à la Syrie actuellement", et ce, quatre jours après que l'aviation russe a bombardé une école chrétienne à Alep.
Cette révélation met l'Italie dans une position délicate, elle qui adopte une position critique et confrontationnelle envers les activités militaires russes en Ukraine. En juillet, l'Italie était devenue le premier pays du G7 à rouvrir son ambassade à Damas et à normaliser ses relations avec le régime Assad depuis le début de la guerre civile.
Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a confirmé dimanche dernier que des rebelles armés avaient pénétré dans le bâtiment de l'ambassade à Damas, recherchant des fidèles d'Assad. Il a précisé que l'ambassadeur italien et son équipe de sécurité n'avaient pas été blessés. Le nouveau gouvernement de transition à Damas a récemment publié une déclaration exprimant sa gratitude envers l'Italie et plusieurs pays arabes qui ont déjà repris leurs activités diplomatiques dans le pays.