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À Davos, l'Iran affirme avoir été "surpris" par l'attaque du 7 octobre
"Nous n'étions pas au courant. En fait, nous devions avoir une réunion avec les Américains le 9 octobre sur le renouvellement de l'accord nucléaire, qui a été compromise par cette opération"
Dans un entretien au Forum économique mondial de Davos, le vice-président iranien aux Affaires stratégiques, Mohammad Javad Zarif, a affirmé que Téhéran avait été pris de court par l'attaque du Hamas le 7 octobre. "Nous n'étions pas au courant. En fait, nous devions avoir une réunion avec les Américains le 9 octobre sur le renouvellement de l'accord nucléaire, qui a été compromise par cette opération", a-t-il déclaré.
Le haut responsable iranien a également jugé que Netanyahou avait échoué dans ses objectifs à Gaza. "Le Hamas est toujours là. Israël a dû accepter un cessez-le-feu", a-t-il souligné, ajoutant que "la résistance persistera tant qu'il y aura occupation".
Zarif a par ailleurs minimisé les accusations occidentales concernant le réseau de proxies iraniens au Moyen-Orient, mettant au défi de trouver "un seul cas où ces groupes ont agi en notre nom". Il a également démenti les informations selon lesquelles Israël aurait détruit une grande partie des capacités de défense aérienne iraniennes lors d'une offensive en octobre 2024, en réponse à deux salves de missiles et de drones iraniens. Sur le dossier nucléaire, l'ancien négociateur en chef de l'accord de 2015 a réfuté les ambitions atomiques de son pays, malgré les évaluations occidentales suggérant que l'Iran pourrait produire rapidement le matériel nécessaire à plusieurs bombes. "Si nous avions voulu construire une arme nucléaire, nous aurions pu le faire depuis longtemps", a-t-il affirmé. Les nations occidentales maintiennent que le programme d'enrichissement iranien n'a aucune application civile viable, tandis que l'Agence internationale de l'énergie atomique dénonce depuis longtemps les obstacles iraniens à ses inspections.