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Un juge américain prolonge le sursis à l'expulsion de l'organisateur des protestations de Columbia
L'administration Trump visait à faire un exemple dans sa lutte contre les manifestations pro-palestiniennes sur les campus universitaires


Un juge fédéral de Manhattan a prolongé mercredi soir l'interdiction d'expulser Mahmoud Khalil, l'étudiant pro-palestinien organisateur des manifestations à l'université Columbia. Cette décision constitue un revers pour l'administration Trump, qui espérait faire de ce cas un exemple dissuasif pour les autres participants aux manifestations ayant perturbé plusieurs campus américains. Dans sa décision, le juge Jess Furman s'est accordé un délai supplémentaire pour déterminer si la mesure d'expulsion prise par le gouvernement est constitutionnelle. Selon Reuters, le Département de la Sécurité intérieure (DHS) considère que Khalil, âgé d'environ 30 ans, est un immigrant dont "la présence sur le territoire est jugée incompatible" avec la politique du gouvernement.
"Le secrétaire d'État a déterminé que vos activités ou votre présence ont des conséquences négatives sur la politique étrangère des États-Unis", indiquait la lettre du DHS adressée à Khalil lors de son arrestation le 9 mars. L'étudiant devra comparaître devant un juge de l'immigration le 27 mars, sous réserve de la décision finale du tribunal.
Khalil avait été arrêté il y a quatre jours par les autorités fédérales d'immigration dans son appartement universitaire. Étudiant en cycle supérieur à Columbia jusqu'en décembre dernier, il était devenu une figure importante des manifestations anti-israéliennes sur le campus.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a réfuté mercredi les accusations selon lesquelles l'arrestation de Mahmoud Khalil contredirait l'engagement de l'administration Trump en faveur de la liberté d'expression. "Il ne s'agit pas de liberté d'expression", a déclaré Rubio aux journalistes lors d'une escale à l'aéroport de Shannon en Irlande, au retour d'une visite en Arabie Saoudite. "Il s'agit de personnes qui n'ont pas le droit d'être aux États-Unis dès le départ", a-t-il précisé selon l'AFP.
"Personne n'a un droit acquis à obtenir un visa étudiant ou une carte verte", a insisté Rubio. "Lorsque vous entrez aux États-Unis avec un visa visiteur, votre statut est temporaire. Nous sommes en droit de refuser ce visa si, lors de votre demande, vous déclarez par exemple : 'Je soutiens activement le Hamas'." Le Département de la Sécurité intérieure a confirmé que Khalil avait "dirigé des activités liées au Hamas" et que l'opération avait été coordonnée avec le Département d'État.