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La police brésilienne conteste l'enquête sur le soldat israélien en fuite
Alors qu'un soldat israélien a fui le Brésil suite à une plainte pour crimes de guerre, la police fédérale remet en question la légitimité de l'enquête
La police fédérale brésilienne a demandé au tribunal de réexaminer sa décision d'ouvrir une enquête criminelle contre un soldat israélien accusé de crimes de guerre à Gaza. Selon le site d'information Metrópoles, les autorités brésiliennes estiment qu'un examen plus approfondi est nécessaire avant de lancer une véritable enquête.
Cette demande intervient alors que le soldat, survivant du massacre de Nova, a déjà quitté le Brésil où il était en vacances. La plainte avait été déposée par la Fondation Hind Rajab, qui accusait le militaire d'avoir participé à la destruction de "quartiers entiers" à Gaza, fournissant des vidéos le montrant prétendument en train de placer des explosifs.
Un désaccord existe au sein de la police fédérale concernant la légitimité d'une telle enquête. "Certains enquêteurs estiment qu'une enquête peut s'appuyer sur l'adhésion du Brésil au Statut de Rome, tandis que d'autres considèrent qu'une loi nationale définissant spécifiquement ce type de crime est nécessaire", rapporte Metrópoles.
Parallèlement, en Argentine, pays dirigé par le pro-israélien Javier Milei, la Fondation Hind Rajab a déposé une nouvelle plainte contre un autre soldat israélien. L'organisation affirme disposer de preuves montrant le militaire et ses subordonnés photographiés avec un Gazaoui aux yeux bandés, utilisé comme "bouclier humain", ainsi que des enregistrements audio où il ordonne la destruction de maisons habitées.
La Fondation Hind Rajab, une branche du mouvement "30 mars" créé par des Palestiniens en Europe au début de la guerre "Épées de fer", aurait déjà déposé des plaintes contre 28 soldats dans huit pays différents. Selon des sources étrangères, elle est dirigée par Diab Abu Jahjah et Karim Hassan, deux ressortissants libanais résidant en Belgique, connus pour leurs positions pro-terroristes. Hassan, récemment élu au conseil municipal de Willebroek, avait notamment critiqué le Hamas pour n'avoir pris "que cent otages au lieu de 500 ou 1 000" lors de l'attaque du 7 octobre.