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Comment le Hamas a infiltré l'Amérique : la stratégie invisible d'une propagande programmée
Des étudiants persuadés de défendre une cause deviennent, sans le savoir, les propagandistes d'un mouvement terroriste.


Dans le paysage intellectuel américain, un phénomène inquiétant se développe silencieusement. Depuis des décennies, le Hamas tisse une toile complexe d'influence, transformant progressivement les universités américaines en terrain de propagande idéologique. Le documentaire "Octobre 8", réalisé par Wendy Sachs, met à nu cette stratégie d'infiltration qui dépasse l'entendement.
L'histoire commence bien avant le 7 octobre 2023. Dès 1993, alors même que le Hamas n'était pas encore classé comme organisation terroriste aux États-Unis, ses représentants avaient déjà entrepris un travail souterrain d'une sophistication redoutable. Leur objectif : s'implanter dans le tissu académique américain, en utilisant les leviers les plus subtils de l'activisme politique. La clé de cette infiltration réside dans une capacité de communication presque caméléonesque. Le Hamas a compris que pour gagner la bataille des idées, il fallait parler le langage de chaque public. Aux progressistes de gauche, on présente un récit d'oppression coloniale et d'apartheid. Aux conservateurs, on invoque des narratifs de patriotisme et de lutte ancestrale. Chaque groupe devient un réceptacle potentiel de la propagande. Les organisations étudiantes, en particulier "Étudiants pour la Justice en Palestine", ne sont plus de simples mouvements militant pour une cause. Ce sont devenus des relais directs, financés et orchestrés depuis le Proche-Orient, avec des messages préparés, une iconographie travaillée, des stratégies de communication rodées.
Le génie pervers de cette stratégie réside dans l'utilisation de l'intersectionnalité comme cheval de Troie. En s'infiltrant dans les combats progressistes - défense du climat, droits LGBTQ, justice sociale - le Hamas a créé un mécanisme de recrutement idéologique quasi parfait. Selon Wendy Sachs, "Beaucoup de ces étudiants pensent sincèrement défendre une cause juste. Ils ne comprennent pas qu'ils sont en train de soutenir un mouvement terroriste." Elle explique que ces jeunes militants croient participer à des combats progressistes : "Si vous soutenez les droits LGBTQ et que vous défendez la planète contre le changement climatique, vous pensez être naturellement aux côtés de la cause palestinienne. Mais en réalité, c'est de la pure propagande."
Après le 7 octobre, cette machine était prête. Le triangle inversé, symbole de leur propagande, s'est retrouvé sur les monuments, les synagogues, les bus scolaires. Un réseau avait été silencieusement constitué, attendant ce moment précis pour se déployer.
Un glissement sémantique s'est opéré, transformant l'antisionisme en une forme moderne d'antisémitisme. L'étoile de David, symbole millénaire d'identité juive, est désormais présentée comme une "arme de guerre" par certains militants.
Pour Wendy Sachs, ce phénomène est clair : "L'antisionisme, c'est de l'antisémitisme, point final. On voit parfaitement aujourd'hui comment l'étoile de David a été cooptée, comment le sionisme est désormais systématiquement diabolisé."
Les campus sont devenus des espaces où la haine contre Israël n'est plus marginale, mais normalisée. Ce qui s'est développé n'est pas qu'un conflit politique. C'est une guerre cognitive, un formatage systématique des consciences. Le Hamas a joué un jeu de patience, infiltrant les médias, les ONG, formatant les esprits sur plusieurs générations.
Le documentaire "Octobre 8" n'est pas qu'un film. C'est un avertissement. Une démonstration clinique de la façon dont un mouvement terroriste peut transformer des idéaux de justice en instruments de haine. Une leçon dont le monde académique américain devrait prendre conscience, avant qu'il ne soit trop tard.