Une association proche des frères musulmans derrière le mouvement pro-palestinien à Sciences-po
Student for Justice in Palestine a été fondé par Hatem Bazian, épinglé aux Etats-Unis pour avoir participé au financement du Hamas via une autre association, révèle Franc-Tireur
Une enquête publiée mercredi dans le Franc-Tireur expose les dessous des manifestations propalestiniennes à Sciences Po Paris, et le rôle moteur joué par Student for Justice in Palestine, une association créée dans les années 90 par Hatem Bazian, activiste palestinien connu pour sa proximité avec les Frères musulmans, qui enseigne le droit islamique à l'Université de Berkeley, en Californie. Il a notamment collecté des fonds pour l'association KindHearts, dissoute plus tard par le Trésor américain pour avoir financé le Hamas.
Selon la journaliste à l'origine de l'enquête, Nora Bussigny, Student for Justice in Palestine serait particulièrement impliquée dans la protestation étudiante qui enflamme Sciences Po. Elle en veut pour preuve la création d'une antenne de l'association dans la prestigieuse école française le 11 octobre, soit quatre jours après les attaques du Hamas en territoire israélien. Dans le message inaugural de l'antenne française sur son compte Instagram, on peut lire : "Le temps du changement est venu." Pas un mot de condamnation du massacre, ni un mot pour les 1 200 victimes. En revanche, le message recense les différents moyens pour lancer une "intifada unitaire légitime et nécessaire", selon ses termes, à savoir la lutte armée, les grèves générales et les manifestations.
"C'est un mouvement très coordonné avec une codification vestimentaire. Les nombreux messages pour s'organiser ou encore dénoncer des enseignants problématiques sont transférés sur des boucles WhatsApp et traduits de l'anglais", a notamment affirmé une étudiante de Sciences Po à la journaliste qui a mené l'enquête.