Les entreprises israéliennes autorisées à participer au salon Euronaval mais sous strictes conditions
Les entreprises israéliennes pourront avoir un stand à l'exposition, à condition que leurs produits n'aient pas été utilisés dans l'opération militaire à Gaza et au Liban
Le salon Euronaval 2024, plus grande exposition mondiale d'armement naval, a annoncé une nouvelle politique concernant la participation des entreprises israéliennes. Selon un communiqué publié sur le site de l'événement, "les organisateurs du salon reconnaissent la décision du Conseil national de défense et de sécurité, stipulant que les entreprises israéliennes souhaitant participer à Euronaval peuvent le faire. Elles pourront avoir un stand à l'exposition, à condition que leurs produits n'aient pas été utilisés dans l'opération militaire à Gaza et au Liban".
Cette décision fait suite à une controverse antérieure où la participation israélienne avait été initialement interdite. Cependant, la nouvelle condition semble exclure de facto la plupart, sinon toutes les entreprises israéliennes du secteur de la défense, étant donné leur implication dans les efforts militaires récents.
Israel Shipyards, qui devait présenter plusieurs navires dont le Mini Shaldag et l'OPV45, prévoit de déposer un recours auprès d'un tribunal français. Eitan Zucker, PDG d'Israel Shipyards, a déclaré : "L'embargo de sécurité sur Israël oblige le pays à compter sur lui-même et à développer une industrie militaire stratégique, locale et indépendante".
Cette situation n'est pas sans précédent. En juin dernier, les entreprises israéliennes avaient été interdites de participation au salon Eurosatory, avant que cette décision ne soit annulée suite à un recours du gouvernement français.
L'impact potentiel s'étend au-delà d'Euronaval. Douze entreprises israéliennes avaient manifesté leur intérêt pour ce salon naval. Si cette tendance persiste, elle pourrait affecter la participation israélienne à d'autres événements majeurs du secteur, notamment le salon aéronautique du Bourget.
Un représentant israélien a souligné que "la France est devenue le symbole de gauche de l'embargo sur Israël dans le monde", ajoutant que des entreprises françaises auraient fait pression sur le président Emmanuel Macron pour interdire la participation israélienne, invoquant des raisons commerciales.