France : les entreprises de défense israéliennes interdites de stands et d'expositions au salon Euronaval
En juin dernier, l'Elysée avait déjà empêché la venue d'entreprises israéliennes au salon Eurosatory
C'est un coup de plus porté aux relations entre la France et Israël. Selon une information rapportée par la chaîne Kan mercredi matin, la France a mis son veto à la pleine participation des entreprises israéliennes au salon Euronaval, l'un des plus grands salons mondiaux de technologies de sécurité maritime.
Dans un communiqué publié un peu plus tard dans la journée, la direction du salon a précisé que le gouvernement français l'avait informé de sa décision d'approuver la participation des délégations israéliennes, mais sans aucun stand ni exposition d'équipement. "Conformément à la décision du gouvernement français, les entreprises et les citoyens israéliens souhaitant participer seront accueillis au salon dans les conditions précisées ci-dessus".
La société Israel Shipyards a d'ores et déjà annoncé son intention de déposer un recours contre cette décision devant la justice française, afin de pouvoir exposer lors de cet événement qui se tiendra le mois prochain dans l'Hexagone.
C'est la seconde fois au cours de la même année que la France prend une décision de cet accabit. En juin dernier, l'Elysée avait en effet empêché la venue d'entreprises israéliennes et de représentants du pays au salon de défense Eurosatory. Bien que la justice ait finalement levé cette interdiction jugée discriminatoire, les 74 sociétés israéliennes prévues initialement au programme n'avaient pas eu le temps de se retourner pour organiser leur venue. La décision de l'Elysée annoncée ce mercredi, si elle se veut plus nuancée, ne trompe personne : dans les faits, elle empêche une fois encore Israël d'être représenté officiellement à un salon de défense.
Ce veto intervient dans un contexte déjà particulièrement tendu entre Paris et Jérusalem, après le récent appel d'Emmanuel Macron à un embargo sur les armes à destination de l'Etat hébreu. Des relations encore envenimées par les déclarations du président français ces derniers jours, qui a enjoint Benjamin Netanyahou de ne pas se montrer ingrat envers l'ONU, "grâce à laquelle Israël a été créé".