Israël : forte hausse des appels aux centres d'aide aux victimes d'agressions sexuelles depuis le début de la guerre
Les centres rapportent 26 000 appels en six mois, dont 8 000 nouveaux cas, sur fond d'anxiété et de stress post-traumatique
Une augmentation significative des appels aux centres d'aide aux victimes d'agressions sexuelles a été enregistrée depuis le début de la guerre, selon le rapport annuel de la Fédération des centres d'assistance publié lundi. Au cours des six premiers mois du conflit, environ 26 000 appels ont été reçus, dont 8 000 nouveaux cas. Les appels se caractérisent par des signalements de crises d'angoisse, de stress post-traumatique persistant, de dépressions et un sentiment de "hiérarchie de la souffrance", certaines victimes exprimant que "ceux qui n'étaient pas présents sur les sites de terreur du 7 octobre n'ont pas le droit de se plaindre".
Le rapport révèle également des cas d'agressions sexuelles dans les centres d'évacuation des résidents du nord et du sud du pays. Les données montrent une augmentation de 26% des appels entre 2018 et 2023, avec environ 55 000 appels l'année dernière, dont 17 000 nouveaux cas. Environ 60% des signalements concernaient des mineurs de moins de 18 ans.
La police a reçu environ 6 400 plaintes, dont la moitié pour attentat à la pudeur. Les plaintes pour diffusion de contenus sexuels et intimes ont plus que doublé par rapport à 2022, passant de 171 à 357. Bien que 35% des appels aux centres concernent des violences intrafamiliales, elles ne représentent que 11% des plaintes déposées à la police.
Le parquet a classé 81% des dossiers, dont 69% pour manque de preuves et 20% pour absence de culpabilité. 65% des affaires traitées se sont conclues par une négociation de peine, et dans environ 60% des cas, le chef d'accusation a été réduit. En 2023, 617 dossiers ouverts au parquet concernaient des agressions sexuelles en groupe, soit environ 13% des cas.
Une baisse marquée a également été constatée dans le nombre de délinquants sexuels participant au programme de réhabilitation pénitentiaire, passant de 53% en 2020 à seulement 25% actuellement.