La vie chère frappe Israël : Une avalanche d'augmentations pour débuter 2025
Hausse généralisée des prix, de la TVA aux services essentiels : les ménages israéliens face à une facture annuelle majorée de plusieurs milliers de shekels
En ce premier jour de 2025, les Israéliens découvrent l'ampleur des augmentations qui vont impacter significativement leur pouvoir d'achat. La mesure phare est le passage de la TVA de 17% à 18%, une hausse qui devrait coûter entre 8.000 et 12.000 shekels par an aux foyers, avec un impact particulièrement marqué pour les acheteurs immobiliers. Les services essentiels subissent également des augmentations substantielles. Les tarifs de l'eau grimpent de 2% (contre 3,4% initialement prévus), l'électricité augmente de 3%, et la taxe d'habitation (arnona) connaît une hausse record de 5,29%, la plus importante depuis 17 ans. Les transports publics ne sont pas épargnés avec une augmentation spectaculaire de 25%, le ticket passant de 6 à 8 shekels.
Dans le secteur alimentaire, les principaux groupes industriels imposent des hausses importantes. Strauss augmente ses prix jusqu'à 18%, Osem jusqu'à 10%, Carmit jusqu'à 18%, tandis que Beit Hashita (9%), Unilever (16%) et Nestlé (9%) suivent le mouvement.
Ces augmentations s'inscrivent dans un contexte de guerre pesant lourdement sur les finances publiques. Les cotisations de sécurité sociale augmentent de 1,6%, tandis que les allocations familiales sont gelées, privant les familles d'une revalorisation prévue de 6 à 7,5 shekels par enfant et par mois.
Parallèlement, des économies potentielles dans le budget de l'État restent inexploitées. Dix ministères avaient été identifiés comme pouvant être supprimés ou fusionnés, permettant d'économiser des centaines de millions de shekels. Malgré le soutien du ministre des Finances Smotrich à la fermeture de cinq d'entre eux, aucune restructuration n'a été mise en œuvre, laissant les contribuables supporter seuls le poids des ajustements budgétaires.
"Cette vague d'augmentations reflète la nécessité de faire face au déficit budgétaire lié à la guerre", justifient les autorités, tout en reconnaissant l'impact significatif sur le pouvoir d'achat des Israéliens, dans un pays déjà connu pour son coût de la vie élevé.