Analyse : Cour Pénale Indépendante, par Raphaël Jerusalmy
Pourquoi pas créer une nouvelle juridiction afin de poursuivre l'antisémitisme international et qui ciblerait Guterres, Borrell et Macron
Réunie ce jour en séance plénière, la CPI, Cour Pénale Indépendante du peuple juif, déclare engager des poursuites internationales pour incitation à l'antisémitisme et à la haine d'Israël. La CPI base son action judiciaire sur la définition opérationnelle de l'antisémitisme telle qu'énoncée le 26 mai 2016 par l'Alliance Internationale pour la Mémoire de l'Holocauste (IHRA) et sur les résolutions de la déclaration de Stockholm votées en 2000. Fonctionnant sur le modèle du Tribunal de Nuremberg établi en 1945 pour juger les criminels nazis, la juridiction de la CPI s'étend à tous les pays en complément de leurs jurisprudences nationales et à toute personne, institution officielle ou non, organe médiatique coupable d'appel à la haine des juifs et d'Israël. Les crimes et délits liés à ces accusations relèvent en tous points des statuts et critères s'appliquant aux crimes contre la paix et crimes contre l'humanité. Les conséquences qu'ils entraînent constituent une récidive historique volontaire et préméditée dans la mesure où ces appels et incitations ont, durant plus de vingt siècles, immanquablement mené à des meurtres, pogroms et génocides documentés et recensés. Les coupables de ces délits ne peuvent donc prétendre ignorer l'impact brutal que leurs déclarations provoquent. Bien au contraire, ils s'en rendent tant les instigateurs que les complices, ressortissant de ce fait de la sphère d'intervention d'Interpol en matière de terrorisme et cybercriminalité. De par la dette tant physique que morale que le monde a accumulée envers le peuple juif, ce peuple se voit aujourd'hui pleinement en droit, tant physique que moral, d'exiger juste rétribution pénale et judiciaire de tout crime ou délit de haine ethnique, racial, national ou confessionnel, commis à son égard.
Il est à noter que toute ouverture d'instruction par la Cour Pénale Indépendante est grandement facilitée par le fait que les perpétrateurs de haine antisémite ou anti-israélienne font emploi des mêmes méthodes de discrimination et du même vocabulaire que leurs prédécesseurs des périodes de l'Inquisition et du nazisme, en recourant principalement à la diabolisation et au boycott. Leur langage et leur comportement relèvent de la démarche raciste consistant en une généralisation grossière visant un groupe bien précis, et de l'amalgame qui s'ensuit du peuple juif où qu'il se trouve et d'Israël. En s'en prenant à l'État d'Israël, les antisémites agressent également les musulmans, chrétiens ou autres, vivant dans ce même État aux côtés de leurs concitoyens juifs. Ils portent également préjudice à la cause palestinienne et à la paix par l'instauration d'un climat défavorable à l'apaisement des esprits et au dialogue, tout en justifiant et encourageant le recours à la violence et en faisant l'apologie du terrorisme. Ils font preuve d'une approche intellectuelle clairement discriminatoire par l'application d'une politique de deux poids deux mesures destinée à empêcher Israël et les juifs de se défendre, même lorsque leur existence est menacée. Enfin, et nul n'est dupe, la criminalité antisémite a pour particularité de se masquer derrière des mimiques du pacifisme et de l'action humanitaire, de s'attribuer un statut moral fallacieux pour camoufler ses exactions, d'abriter ses délits sous couvert d'une liberté d'expression dont nul propagateur de haine et de violence ne saurait décemment bénéficier.
La plupart des accusés reconnus coupables des chefs d'inculpation pour antisémitisme ne comparaîtront pas physiquement devant les instances de la CPI. C'est pourquoi les magistrats y siégeant ont prévu des sanctions qui puissent être infligées in absentia. Un écran géant de la honte sera érigé à Jérusalem, sur la colline faisant face à Yad Vashem. Les noms et visages des auteurs d'actes racistes y défileront ainsi que le motif de leur inculpation, aux côtés des portraits d'Hitler, de Goebbels, de Sinwar, de Khamenei, de Torquemada, de Godefroi de Bouillon. Ce même opprobre sera relayé par les réseaux sociaux avec plus de détails quant aux infractions commises par ces contrevenants. D'autres mesures de déshonneur seront préconisées selon la nature des délits.
Les premiers cas dont se saisit la CPI, en date d'aujourd'hui, incluent des procédures à l'encontre de délits dont la gravité est amplifiée par les postes que les inculpés occupent et les institutions qu'ils représentent. À commencer par le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui a justifié le pogrom du 7 octobre en trouvant « important de reconnaître que les attaques du Hamas ne se sont pas produites juste comme ça, dans le vide ». Suivi de Josep Borrell, le responsable sortant de la diplomatie européenne qui, non content du venin qu'il crache constamment sur Israël, vient de proposer de suspendre tout dialogue de l'UE avec l'État d'Israël. La CPI examinera les dires du président français, Emmanuel Macron, comme quoi Israël « sème la barbarie ». En dehors des creusets de la haine que sont aujourd'hui de nombreux campus et organes de presse, la CPI établira une nomenclature des organisateurs de congrès et festivals qui mettent un citoyen israélien à l'encan pour la seule et unique raison qu'il soit israélien, voire même juif si soupçonné de soutien à Israël.
Les procès de la Cour Pénale Indépendante du peuple juif se tiendront dans divers bistrots et cafés de Tel-Aviv.