Le chef de cabinet de Netanyahou soupçonné de chantage envers un officier de Tsahal
Tzachi Braverman est accusé d'avoir utilisé une vidéo compromettante pour faire modifier les comptes-rendus de réunions de guerre, des allégations qu'il qualifie de "mensonge total"
Tzachi Braverman, chef de cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahou, a été identifié dimanche comme étant le responsable soupçonné d'avoir fait chanter un officier de Tsahal pour modifier les procès-verbaux de réunions en temps de guerre, en le menaçant avec un enregistrement vidéo sensible, selon la chaîne publique Kan.
D'après le diffuseur, la vidéo en question provenait des caméras de sécurité du bureau du Premier ministre et aurait été montrée à d'autres employés du bureau. Braverman a fermement démenti ces accusations dans un communiqué, qualifiant le rapport de "faux" et "diffamatoire". "C'est un mensonge du début à la fin, dont le but est de me nuire ainsi qu'au bureau du Premier ministre en pleine guerre", a-t-il déclaré.
Une plainte a été déposée il y a plusieurs mois auprès du chef d'état-major de Tsahal, le lieutenant-général Herzi Halevi, alléguant que le bureau du Premier ministre détenait et faisait un usage inapproprié d'images sensibles d'un officier de Tsahal. Selon Channel 13, des responsables du bureau auraient exigé qu'une employée remette son téléphone, soupçonnée de fuites d'informations, mais l'auraient en réalité utilisé pour extraire ses conversations privées avec l'officier.
Ces nouvelles accusations surviennent dans un contexte plus large de scandales liés au bureau du Premier ministre, notamment concernant des fuites d'informations sensibles et le vol présumé de documents secrets des services de renseignement. La police a interrogé plusieurs employés du bureau et recueilli des témoignages lors d'une visite dans les locaux à Jérusalem.
Le bureau de Netanyahou a nié toutes ces allégations, dénonçant les enquêtes policières comme une "chasse aux sorcières". Netanyahou lui-même n'a pas été mis en cause dans ces enquêtes. L'affaire s'inscrit dans une série d'allégations d'inconduite concernant les documents relatifs à la guerre, notamment une tentative présumée de modifier les protocoles de la nuit du 6 au 7 octobre 2023, quelques heures avant l'attaque dévastatrice du Hamas sur le sud d'Israël.