Malgré le mandat d'arrêt de la CPI, Gallant maintient sa visite à Washington

L'ancien ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, se rendra à Washington dimanche prochain pour des entretiens avec de hauts responsables de la Maison Blanche et du Département d'État, dans ce qui constitue sa première visite depuis l'émission d'un mandat d'arrêt à son encontre par la Cour pénale internationale (CPI).

Ce déplacement intervient après une période mouvementée pour Gallant, récemment démis de ses fonctions par le Premier ministre Benjamin Netanyahou lors d'un remaniement gouvernemental. Netanyahou avait auparavant bloqué les voyages de Gallant aux États-Unis, invoquant la nécessité d'une meilleure coordination avec l'administration Biden face aux menaces sécuritaires régionales.

La Maison Blanche a vivement critiqué la décision de la CPI d'émettre des mandats d'arrêt contre de hauts responsables israéliens. John Kirby, porte-parole du Conseil national de sécurité, a souligné que les États-Unis "rejettent fondamentalement" la juridiction de la Cour sur Israël. "Nous restons profondément préoccupés par la précipitation du procureur à demander des mandats d'arrêt et par les erreurs de procédure troublantes qui ont conduit à cette décision", a-t-il déclaré.

Les États-Unis, n'étant pas membres de la CPI et ne reconnaissant pas son autorité, offrent une certaine protection à Gallant durant son séjour. Néanmoins, des inquiétudes persistent quant aux complications potentielles en cas d'atterrissage d'urgence dans un pays reconnaissant la juridiction de la CPI.

Peu après son limogeage, Gallant avait réaffirmé son engagement sur le réseau social X : "La sécurité de l'État d'Israël a été et restera toujours la mission de ma vie." La visite prévue en octobre dernier avait été reportée par Netanyahu, qui l'avait conditionnée à un appel téléphonique entre lui-même et le président Biden, avant de finalement remplacer Gallant par Israel Katz au poste de ministre de la Défense.