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Les Pays-Bas évoquent des scénarios permettant une visite de Netanyahou sans risque d'arrestation
Le Premier ministre néerlandais suggère des scénarios permettant au dirigeant israélien de visiter le pays malgré le mandat d'arrêt de la CPI
Le Premier ministre néerlandais Dick Schoof a laissé entrevoir vendredi la possibilité pour Benjamin Netanyahou de se rendre aux Pays-Bas sans risquer d'être arrêté, malgré le mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI). Ces déclarations nuancent la position précédente du ministre des Affaires étrangères Caspar Veldkamp, qui avait affirmé la semaine dernière que les Pays-Bas coopéraient pleinement avec la CPI. "Le plus important est que nous avons des obligations découlant du traité (sur lequel la CPI est fondée), et que nous les respections", a déclaré Schoof lors d'une conférence de presse. "Dans cette optique, nous devrions examiner comment agir si le Premier ministre d'Israël venait aux Pays-Bas. Il existe des scénarios possibles, également dans le cadre du droit international, dans lesquels il pourrait venir aux Pays-Bas sans être arrêté."
Parmi les scenarios évoqués figure la possibilité d'une visite de Netanyahou auprès d'une organisation internationale basée aux Pays-Bas, comme l'OIAC, l'organisation pour l'interdiction des armes chimiques.
Cette position s'inscrit dans un débat plus large au sein de l'Union européenne. La France a déclaré qu'en tant que Premier ministre d'un État non signataire du statut de la CPI, Netanyahou bénéficie d'une immunité. L'Italie a également estimé que son arrestation ne serait pas envisageable pendant son mandat.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a toutefois appelé les États membres à respecter les décisions de la CPI. "Nous ne pouvons pas saper la Cour pénale internationale. C'est le seul moyen d'avoir une justice mondiale", a-t-il insisté à Bruxelles.
De son côté, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a invité Netanyahou dans son pays, lui assurant qu'il ne serait pas arrêté. Les Pays-Bas, en tant que pays hôte de la CPI située à La Haye, sont particulièrement concernés par ces obligations juridiques internationales.