"Le gouvernement irlandais adopte des mesures antisémites", affirme l'ambassadrice d'Israël à Dublin

"La décision de fermer l'ambassade était justifiée", a déclaré lundi à Kan l'ambassadrice d'Israël en Irlande, Dana Erlich. Le gouvernement irlandais adopte des mesures antisémites, a-t-elle souligné. "La délégitimation qu'Israël subit et le fait que le sionisme soit devenu un terme péjoratif en Irlande constituent une modernisation et une transformation de l'antisémitisme ancien", a-t-elle estimé.

En tant qu'ambassadrice, Erlich a partagé qu'au-delà de l'unilatéralité anti-israélienne manifeste caractérisant le système politique irlandais, elle a elle-même subi une campagne systématique de délégitimation. "Des affiches contre moi appelant à mon expulsion en me traitant de 'terroriste' ont été brandies lors de manifestations. Il y avait des images de moi avec du sang sur le visage, ce qui n'a pas été condamné par le gouvernement irlandais".

La décision de fermer l'ambassade a fait suite à une série de mesures prises par l'Irlande, notamment la reconnaissance de l'État palestinien et la participation à la plainte juridique déposée par l'Afrique du Sud contre Israël à la Cour pénale internationale (CPI).

Bien que l'ambassadrice approuve la fermeture de l'ambassade israélienne, la décision du ministre des Affaires étrangères Gideon Saar n'a pas été soutenue par le chef de l'opposition Yaïr Lapid, qui a exprimé une critique sévère : "Cela s'apparente à une fuite et une capitulation c'est une victoire pour l'antisémitisme et les organisations anti-israéliennes", a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

Saar lui a rétorqué : "Ayez honte, Yaïr ! Ayez honte de choisir de définir la relation irlandaise à Israël comme une 'critique'. C'est un antisémitisme manifeste basé sur la délégitimation, la déshumanisation et des standards doubles envers l'État juif. Comprenez le : l'ère de baisser la tête devant les ennemis et les persécuteurs est terminée !".