Une commission parlementaire israélienne valide des projets de loi visant à restreindre l'action de l'UNRWA
Le premier projet, proposé par la députée Yulia Malinovsky du parti Israel Beitenou, interdirait dès demain tout contact entre les autorités israéliennes et l'UNRWA
La commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset a approuvé deux projets de loi visant à restreindre les activités de l'UNRWA, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens. Ces textes peuvent désormais passer aux deuxième et troisième lectures nécessaires à leur adoption.
Le premier projet, proposé par la députée Yulia Malinovsky du parti Israel Beitenou, interdirait dès demain tout contact entre les autorités israéliennes et l'UNRWA. Le second, fusionnant plusieurs propositions, empêcherait de facto l'organisation d'opérer en Israël en révoquant un accord de 1967 qui encadre ses activités.
Boaz Bismuth, député du Likoud, a déclaré sur Twitter : "Nous envoyons un message clair aux terroristes : nous n'oublierons pas, nous ne pardonnerons pas, et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de notre pays."
Malinovsky a appelé la coalition et l'opposition à s'unir pour adopter rapidement ces lois, afin de "se débarrasser de l'UNRWA une fois pour toutes".
Cependant, selon les médias israéliens, des responsables du ministère des Affaires étrangères et du Conseil de sécurité nationale auraient exprimé des inquiétudes quant aux conséquences pratiques de la criminalisation de l'organisation.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, aurait adressé une lettre au Premier ministre Benjamin Netanyahou, avertissant que cette législation pourrait empêcher l'UNRWA de poursuivre ses opérations dans les territoire, privant ainsi les réfugiés palestiniens de Gaza et de Judée-Samarie de l'aide essentielle fournie depuis 1949.
L'UNRWA, qui offre éducation, soins de santé et aide à des millions de Palestiniens à Gaza, en Judée-Samarie, en Jordanie, au Liban et en Syrie, est accusée par Israël d'avoir des liens avec le terrorisme. Selon les autorités israéliennes, environ 10% du personnel de l'agence à Gaza aurait des liens avec des groupes terroristes, et ses établissements éducatifs inciteraient à la haine envers Israël et glorifieraient le terrorisme.