Tragédie de Nova : l'appel à l'aide des survivants devant le Parlement israélien
La commission du Travail et des Affaires sociales de la Knesset a examiné l'aide accordée aux survivants du festival du Sud
La commission du Travail et des Affaires sociales de la Knesset s'est réunie lundi pour examiner l'aide accordée aux survivants du festival Nova, suite au suicide récent de Shiral Golan, une rescapée du massacre du 7 octobre.
Le témoignage des proches et des survivants a révélé des failles importantes dans la prise en charge. "Je pensais qu'elle se remettrait, mais elle s'est enfermée dans sa douleur sans pouvoir en sortir. Je n'avais pas les outils pour l'aider", a confié Yafa Golan, la mère de Shiral. Son frère Eyal a dénoncé l'abandon des survivants, "laissés seuls face à la bureaucratie de l'assurance nationale". Aviad Iwan, un rescapé, a livré un témoignage bouleversant : "J'ai failli être le prochain cas de suicide. Je me suis retrouvé à me battre contre la bureaucratie. Pourquoi dois-je raconter mon histoire depuis le début à chaque représentant ?" Face à ces témoignages, le ministère de la Santé a assuré que "tout est mis en œuvre pour éviter d'autres drames". L'Institut national d'assurance a rappelé avoir versé une aide initiale de 17 000 shekels aux survivants, suivie d'un protocole "anxiété" permettant 36 séances de thérapie.
Le ministère des Finances a annoncé qu'un accord est en cours de finalisation sur la base des recommandations publiées en juillet. Un budget d'un milliard de shekels sera alloué, dont un quart dès 2024, pour soutenir les victimes selon différents niveaux de classification. Les députés ont souligné l'urgence de la situation. La députée Karin Elharrar a proposé la création immédiate d'une équipe dédiée aux cas critiques, tandis que le député Ofer Cassif a pointé la crise générale du système de santé mentale, résultat selon lui "de coupes budgétaires et de privatisations".
Cette réunion intervient alors que de nombreux survivants du massacre, qui a fait plus de 360 victimes lors du festival, continuent de lutter contre des traumatismes sévères, soulignant l'importance d'un soutien accessible et continu.