Netanyahou persiste sur le maintien de Tsahal sur l'axe de Philadelphie malgré les critiques croissantes
"Israël doit maintenir le contrôle du corridor de Philadelphie à la frontière entre Gaza et l'Egypte", a-t-il affirmé
Dans un contexte de tensions accrues et de pressions pour un accord sur les otages, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a tenu une conférence de presse à Jérusalem ce lundi soir, défendant fermement sa position sur le conflit à Gaza et l'importance stratégique du corridor de Philadelphie.
Une "guerre existentielle" contre "l'axe du mal"
Netanyahou a ouvert son discours en qualifiant le conflit actuel de "guerre existentielle face à l'axe du mal dirigé par l'Iran". Il a souligné l'importance de l'unité nationale face à "un ennemi cruel qui veut tous nous détruire".
Émotion et fermeté face à l'assassinat des otages
Évoquant l'exécution récente de six otages par le Hamas, Netanyahou a exprimé sa profonde émotion : "J'ai parlé à certaines de leurs familles, et en regardant les photos de ces âmes pures, mon cœur se brise en mille morceaux." Il a demandé pardon aux familles pour ne pas avoir réussi à ramener leurs proches vivants, tout en promettant que "le Hamas paiera un prix très lourd pour ce massacre".
L'importance stratégique du corridor de Philadelphie
Au cœur de son intervention, Netanyahou a insisté sur l'importance cruciale du contrôle du corridor de Philadelphie, à la frontière entre Gaza et l'Égypte. Il l'a décrit comme "le tuyau d'oxygène du Hamas", affirmant que depuis le retrait israélien, il n'y a plus aucun obstacle à l'entrée massive d'armes et de matériel pour creuser des tunnels, "le tout sous la supervision et la direction de l'Iran". Le Premier ministre a rejeté les propositions de retrait temporaire : "On me dit qu'on pourrait se retirer pendant 42 jours et revenir. Nous avons déjà vu ce film... Une fois qu'on part, on ne revient pas."
Critiques et tensions internes
Netanyahou n'a pas hésité à critiquer ouvertement son ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui s'est opposé au maintien sur le corridor de Philadelphie pour favoriser un accord sur les otages.
Réactions et pressions internationales
La conférence de presse intervient alors que le président américain Joe Biden aurait déclaré que Netanyahou n'en faisait pas assez pour faire avancer un accord sur les otages. Les familles des otages ont vivement réagi, accusant Netanyahou de mener "une guerre psychologique contre les familles des otages et les citoyens israéliens" plutôt que de véritables négociations.
Alors que les manifestations pour la libération des otages se multiplient en Israël, la position intransigeante de Netanyahou sur le corridor de Philadelphie et sa gestion des négociations sont de plus en plus contestées, tant sur la scène internationale qu'au sein de son propre gouvernement. Le Premier ministre semble déterminé à maintenir son cap, malgré les pressions croissantes pour un accord rapide.