Marion Maréchal en Israël : "Nous avons des ennemis communs"
"L'immigration incontrôlée de masse venue essentiellement des pays arabo-musulmans est devenue la base arrière de l'islamisme. Beaucoup de Français juifs ont peur en France."


La députée européenne Marion Maréchal a accordé un entretien exclusif à i24NEWS à l'occasion de sa première visite en Israël. Elle a été invitée par le gouvernement israélien à participer à une conférence sur l'antisémitisme à Jérusalem, une invitation qui a suscité des controverses en France.
"Je suis très heureuse politiquement et personnellement d'être ici", a déclaré Marion Maréchal dès le début de l'interview. "Aujourd'hui, avec la France, nous avons des batailles communes, nous avons malheureusement des ennemis communs", a-t-elle affirmé, établissant un parallèle entre les attaques du 7 octobre en Israël et les attentats terroristes qui ont frappé la France en 2015 et 2016.
"L'immigration incontrôlée, base arrière de l'islamisme"
La députée européenne a livré une analyse de la situation en France, pointant du doigt ce qu'elle considère comme la principale source de l'antisémitisme contemporain : "L'immigration incontrôlée de masse venue essentiellement des pays arabo-musulmans est devenue la base arrière de l'islamisme. Beaucoup de Français juifs ont peur en France."
Elle affirme que la droite nationale à laquelle elle appartient est désormais perçue comme "le premier rempart" par une partie de la communauté juive française, citant les résultats électoraux obtenus parmi les Français d'Israël lors des dernières élections européennes : "Près de 46% sur la circonscription d'Israël, 48% quasiment à Tel Aviv."
LFI accusée d'importer le conflit au cœur de la France
Marion Maréchal a vivement critiqué La France Insoumise (LFI), qu'elle accuse d'instrumentaliser le conflit israélo-palestinien à des fins électorales : "Ils soufflent sur les braises, ils sont un facteur de division nationale extrêmement dangereux. LFI est en train d'importer le conflit sur le sol français et met en danger les Français juifs en France."
Elle a dénoncé la stratégie politique de ce mouvement qui chercherait, selon elle, à "surfer sur un vote communautaire" en tenant des discours "qui frôlent bien régulièrement l'antisémitisme décomplexé."
Le droit d'Israël à se défendre
Interrogée sur la guerre à Gaza, Marion Maréchal a défendu le droit d'Israël à se défendre, établissant un parallèle avec l'Ukraine : "Là où on explique que légitimement les Ukrainiens ont le droit de pouvoir se défendre face à une puissance hostile, c'est un droit qu'on dénie finalement à Israël." Elle a souligné la complexité du conflit, rappelant qu'Israël fait face "non pas à un État mais à une organisation terroriste qui utilise les civils en rempart" et dont l'objectif n'est pas la création d'un État palestinien mais "la disparition d'Israël."
L'héritage familial et la question Le Pen
Lorsque le journaliste l'a interrogée sur ce qu'aurait pensé son grand-père Jean-Marie Le Pen de sa présence en Israël, Marion Maréchal a pris ses distances avec certains propos controversés de l'ancien leader du Front National, tout en défendant son héritage politique : "Si Jean-Marie Le Pen avait été davantage écouté sur la question de l'immigration, il y aurait probablement beaucoup moins d'actes antisémites en France".
"Lutter contre l'antisémitisme"
En conclusion de cet entretien, Marion Maréchal a résumé sa vision de la lutte contre l'antisémitisme en France : "Lutter contre l'antisémitisme, c'est s'attaquer au réseau des frères musulmans, très puissant en France, c'est refuser la repentance anti-occidentale, mais c'est aussi, et peut-être avant tout, réduire drastiquement l'immigration de masse venant essentiellement des pays musulmans qui contribue à tous ces conflits et ces tensions."
La députée européenne poursuivra sa visite de deux jours en Israël, où elle se rendra notamment sur les lieux du massacre du 7 octobre et participera à la conférence sur l'antisémitisme à Jérusalem.