Jérusalem : Une manifestation réclame des élections et le retour des otages
La manifestation illustre la tension croissante entre le gouvernement Netanyahou et une partie de la population israélienne
Une importante manifestation s'est tenue ce samedi soir place de Paris à Jérusalem, organisée par le mouvement "Gardiens de la Maison Commune" et le comité des familles d'otages de Jérusalem.
Parmi les intervenants, Amit Elgart, neveu de l'otage Itzik Elgart, a directement interpellé le Premier ministre : "Vous avez sacrifié l'État, l'armée, et les otages qui meurent dans les tunnels du Hamas que vous avez vous-même financés, tout cela pour votre obsession du pouvoir. Le sang de nos otages sera sur vos mains pour l'éternité."
Yair Moses, fils de l'otage Gadi Moses, a lancé un appel aux dirigeants : "Je m'adresse au Premier ministre, aux ministres et aux membres du cabinet - mettez fin à ce long cauchemar. Ramenez mon père et les cent autres otages à la maison, certains pour leur rétablissement, d'autres pour leur enterrement. Cela fait 407 jours et nuits que nous vivons dans la peur." L'ancien chef du Shin Bet, Ami Ayalon, a dénoncé un "Premier ministre qui agit frauduleusement contre la politique déclarée de son gouvernement et contre la volonté du peuple, détruisant la résilience israélienne." Il a qualifié son leadership de "toxique" et appelé à sa destitution par des moyens non violents. Le major de réserve Yaya Fink, l'un des leaders de la protestation, a critiqué les membres du gouvernement n'ayant pas effectué leur service militaire, les accusant de tenter de faire passer des "lois de désertion" en pleine guerre.
Eyal Gur, l'un des organisateurs, a conclu en accusant le gouvernement de "déchirer à nouveau le peuple" après la catastrophe du 7 octobre, en poursuivant des réformes antidémocratiques et en cherchant à contrôler tous les aspects de la société israélienne. La manifestation illustre la tension croissante entre le gouvernement Netanyahou et une partie de la population israélienne, particulièrement les familles d'otages qui accusent les autorités de ne pas faire assez pour obtenir la libération de leurs proches.