Liban : la France accuse Israël et le Hezbollah de violer le cessez-le-feu

Une source diplomatique française s'est exprimée dimanche sur les tensions croissantes à la frontière libano-israélienne, cinq jours après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. "Nous avons averti les deux parties contre toute action compromettant la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu", a déclaré la source à Kan News. Paris affirme qu'Israël n'a pas respecté les mécanismes prévus concernant ses interventions au Liban, tout en reconnaissant que le Hezbollah a également violé l'accord. "Nous restons engagés à travailler avec tous les acteurs concernés pour garantir que cet arrangement soit pleinement mis en œuvre et appliqué", a souligné la source diplomatique.

Sur le terrain, Tsahal a rapporté plusieurs incidents. L'armée israélienne a notamment identifié l'arrivée de combattants armés dans le sud du Liban, chargeant dans un véhicule des lance-roquettes RPG, des caisses de munitions et d'autres équipements militaires. Le véhicule a été ciblé peu après par une frappe aérienne.

Les forces israéliennes ont également signalé avoir repéré des militants se dirigeant vers des bâtiments du Hezbollah dans le sud du Liban. Une intervention de la brigade des parachutistes a permis de neutraliser ces combattants et de saisir des armes, dont des grenades et un pistolet.

À Sidon, l'aviation israélienne a frappé des lanceurs de roquettes du Hezbollah. Une autre frappe a visé un véhicule militaire opérant près d'une infrastructure de production de missiles de l'organisation chiite dans la profondeur du territoire libanais. Tamira Lang, membre de l'unité d'intervention de Metula, a exprimé son scepticisme quant à la durabilité de l'accord : "Cet arrangement est problématique. Je ne fais pas confiance à l'armée libanaise ni à l'État libanais pour contrôler une organisation terroriste qui a pris le contrôle de leur pays et nous a agressés pendant 14 mois."