Le Hezbollah affirme ne pas vouloir redéployer son arsenal militaire au Sud-Liban

Le Hezbollah a fait savoir aux médiateurs internationaux qu'il n'a pas l'intention de redéployer son équipement militaire dans le sud du Liban, jugeant qu'une telle manœuvre serait "illogique d'un point de vue militaire" car ses dispositifs sont déjà exposés aux renseignements israéliens. L'organisation chiite a néanmoins indiqué que ses combattants retourneraient dans leurs villages du Sud-Liban, officiellement pour "empêcher les activités des gangs criminels qui cambriolent les maisons" des habitants de la Dahieh (banlieue sud de Beyrouth) évacués suite aux avertissements de l'armée israélienne.

Face à cette situation, les forces de défense israéliennes ont décidé d'augmenter leurs frappes au Liban. Ces deux derniers jours, l'armée de l'air a mené sept séries de frappes sur la Dahieh, cherchant à contraindre le Hezbollah et le Liban à accepter un arrangement. Un porte-parole militaire israélien arabophone, le colonel Avichay Adraee, a émis des avis d'évacuation aux habitants avant les frappes ciblant les infrastructures terroristes.

L'état-major israélien a décidé de ne pas s'engager dans une guerre d'usure de plusieurs mois au Liban. Pendant que les négociations se poursuivent sous médiation américaine, Tsahal a adopté une politique de frappes par vagues de deux heures.

Les principaux points de la proposition américaine de cessez-le-feu ont été publiés au Liban, où les perspectives d'approbation semblent pessimistes. Le texte stipule notamment que l'armée libanaise serait la seule force légitime autorisée à opérer au Liban et recevrait une assistance pour contrôler les points de passage frontaliers.

Lors d'une visite cette semaine dans le village de Kila au Sud-Liban, le chef d'état-major israélien a déclaré : "Nous continuerons à combattre, à avancer, à frapper en profondeur et à infliger de très lourds dommages au Hezbollah."