L'Argentine se retire de la FINUL sur fond de tensions au Liban

L'Argentine a informé la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) de sa décision de se retirer de la mission, a confirmé mardi le porte-parole de la FINUL, Andrea Tenenti. "L'Argentine a demandé à ses officiers de rentrer", a-t-il précisé, sans donner plus de détails sur les raisons de ce retrait. L'Argentine fait partie des 48 pays contributeurs à la FINUL, chargée de surveiller la zone frontalière entre le sud du Liban et Israël. Selon le site de l'ONU, le pays compte actuellement trois personnels stationnés au Liban.

Cette décision intervient alors que deux postes de la FINUL ont été touchés mardi par des roquettes tirées par le Hezbollah. "Nous travaillons toujours à la réparation de certaines positions, mais c'est un moment particulièrement difficile, car nous avons été délibérément attaqués par Tsahal ces derniers mois", a affirmé Tenenti.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a vivement réfuté ces accusations : "L'allégation selon laquelle Israël aurait délibérément attaqué le personnel de la FINUL est totalement fausse. C'est exactement l'inverse. Israël demande régulièrement à la FINUL de s'écarter du danger, de quitter temporairement la zone de combat qui se trouve juste à côté de la frontière avec le Liban."

Les forces israéliennes soulignent avoir demandé au personnel de la FINUL de se mettre à l'abri avant les frappes et expliquent que le Hezbollah opère délibérément depuis des zones civiles et à proximité des postes de la FINUL.

Malgré le retrait argentin, le porte-parole de la FINUL a insisté sur le maintien du soutien global à la mission : "L'idée est de rester. Il n'y a donc aucune discussion sur un retrait."