Israël aurait menacé de frapper l'aéroport de Beyrouth pour bloquer des fonds iraniens destinés au Hezbollah

Israël avait planifié le bombardement de l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth si des fonds transportés par un vol iranien de Mahan Air avaient été transférés au Hezbollah, a révélé mardi le média saoudien Al-Arabiya, citant une source sécuritaire. Cette information fait suite à un incident survenu la semaine dernière, rapporté par le journal libanais An-Nahar, concernant l'arrivée d'une délégation iranienne à bord d'un vol Mahan Air en provenance de Téhéran. Selon le quotidien, les membres de la délégation auraient tenté d'empêcher les autorités libanaises de fouiller l'avion.

Plus tôt dans la journée, le média saoudien Al Hadath, s'appuyant sur des sources occidentales, avait signalé que la République islamique prévoyait de transférer des millions de dollars au Hezbollah via ce vol Mahan Air reliant Téhéran à la capitale libanaise. L'aéroport de Beyrouth avait été placé en état d'alerte après des informations suggérant que le vol pourrait transporter des fonds destinés au groupe terroriste chiite. Selon An-Nahar, l'un des membres de la délégation a refusé que son sac soit inspecté, conduisant les autorités libanaises à en confisquer le contenu.

Deux autres sacs, que l'ambassade d'Iran à Beyrouth a déclaré être des valises diplomatiques contenant des documents et des sommes destinées à sa représentation au Liban, ont été autorisés à entrer dans le pays. Le journal libanais précise que l'avion a été fouillé par la suite, mais qu'aucun élément suspect n'a été découvert à son bord.

Mahan Air, compagnie aérienne iranienne, est régulièrement accusée par les États-Unis et leurs alliés de servir de couverture pour des activités des Gardiens de la révolution islamique, notamment le transport d'armes et de fonds vers des groupes comme le Hezbollah.