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Incident diplomatique entre l'Iran et le Liban au sujet de la mise en application de la résolution 1701 de l'ONU
Le Premier ministre libanais a ordonné la convocation du responsable de l'ambassade iranienne à Beyrouth
Lors d’un entretien accordé jeudi au Figaro à Genève, le président du Parlement iranien, Mohammad Ghalibaf, a laissé entendre que Téhéran serait prêt à négocier avec Paris une application de la résolution 1701 de l’ONU. Une déclaration loin d'être passée inaperçue à Beyrouth, à l'origine d'un incident diplomatique entre les deux pays ce vendredi.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a vivement réagi en ordonnant la convocation du responsable de l'ambassade iranienne à Beyrouth. Dans un communiqué officiel, le bureau de Mikati a qualifié les propos de Kalibaf d'"ingérence flagrante dans la question libanaise" et de "tentative d'instaurer un clientélisme inacceptable pour le Liban".
Le gouvernement libanais a rappelé avoir déjà averti les responsables iraniens lors de récentes visites de "la nécessité de comprendre la situation libanaise", soulignant que le pays fait face à "une agression israélienne sans précédent". Beyrouth a insisté sur le fait que les négociations concernant la résolution 1701 relèvent exclusivement de la compétence de l'État libanais.
Face à cette réaction virulente, une source proche de Kalibaf a tenté d'apaiser les tensions en précisant à la chaîne libanaise Al-Mayadeen que l'Iran soutiendrait toute position sur un cessez-le-feu approuvée conjointement par le gouvernement et l'opposition libanaise, incluant le Hezbollah.
Cet incident a également suscité des réactions au sein de la classe politique libanaise. Sami Al-Jamail, président du Parti Phalange Chrétienne, a salué la fermeté de Mikati, qualifiant sa réaction de "bon pas vers le rétablissement du respect et de la souveraineté de l'État".
Cette controverse s'inscrit dans un contexte régional tendu, où le Liban tente de naviguer entre les intérêts divergents des puissances régionales tout en affirmant sa souveraineté. La résolution 1701, adoptée en 2006 pour mettre fin au conflit entre Israël et le Liban, reste un sujet sensible dans les relations diplomatiques de la région.