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Syrie : le chef de la diplomatie iranienne à Damas sur fond de progression de l'offensive jihadiste
Les rebelles occupent le palais présidentiel à Alep
Alors que les combats font rage dans le nord de la Syrie depuis l'offensive surprise des forces rebelles il y a deux jours, le président Bashar al Assad a reçu ce dimanche le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi. Cette rencontre intervient dans un contexte particulièrement tendu, le bilan des affrontements s'élevant déjà à près de 500 morts, dont plusieurs dizaines de civils.
"La Syrie, en tant que pays, armée et peuple, continue de lutter de toutes ses forces et dans tous les domaines contre les organisations terroristes", a déclaré Assad lors de cette rencontre. Une déclaration faite peu avant l'irruption de jihadistes dans le palais présidentiel d'Alep, marquant le premier coup contre un symbole du pouvoir depuis le début de l'offensive.
Le ministre iranien a réitéré le soutien de Téhéran à Damas, promettant de "fournir divers types de soutien au gouvernement syrien" dans sa "lutte contre le terrorisme". Ces assurances interviennent alors que les forces rebelles, menées par le groupe Tahrir al-Sham lié à Al-Qaïda, ont progressé de 30 kilomètres en territoire gouvernemental et pris le contrôle de l'axe stratégique Alep-Damas.
La situation est d'autant plus critique pour le régime syrien qu'un haut gradé iranien, le général de brigade Khomerat Pourhashmi, a été tué lors d'une attaque ciblée des rebelles contre une réunion d'état-major. Les insurgés ont également visé l'aéroport de Nirab, base des milices pro-iraniennes à l'est d'Alep.
À Alep même, la situation humanitaire se dégrade. L'agence gouvernementale SANA rapporte que quatre civils, dont deux étudiants universitaires, ont péri dans une attaque rebelle contre des résidences universitaires.
Cette escalade de violence représente l'un des plus importants revers pour le régime d'Assad et ses alliés depuis plusieurs années, mettant à l'épreuve la solidité de l'axe Damas-Téhéran.