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Syrie : Assad prépare une contre-offensive avec l'appui russe, le Hezbollah reste en retrait
Après la prise d'Alep par les rebelles, Damas organise sa riposte avec l'aide de Moscou, pendant que son allié historique, le Hezbollah, reste silencieux
Les forces d'Assad ont établi une "ligne de défense solide" dans le nord de Hama pour tenter d'endiguer l'avancée des rebelles qui ont repris le contrôle d'Alep, tandis que la Russie a déployé ses moyens aériens pour la première fois depuis 2016. Selon le ministère syrien de la Défense, des avions de combat russes et syriens ont ciblé un convoi rebelle dans l'est d'Idleb, transportant "des munitions et des combattants". La présence militaire russe en Syrie est massive, avec pas moins de 105 installations militaires recensées à la mi-2023, dont 20 bases et 85 "points militaires", rapporte Al-Jazeera.
La base aérienne de Hmeimim à Lattaquié constitue le principal dispositif russe, abritant "35 avions de combat, 80 drones, des avions de reconnaissance, des hélicoptères d'attaque et un système de défense antiaérienne S-400", détaille le média qatari.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a rencontré Assad pour réaffirmer le soutien de Téhéran : "L'Iran se tient aux côtés de la Syrie dans sa lutte contre le terrorisme", promettant "différentes formes de soutien au gouvernement syrien".
Le Hezbollah, affaibli par son conflit avec Israël, reste en marge. Selon le quotidien saoudien Asharq Al-Awsat, "la guerre au Liban a neutralisé de nombreux dirigeants et membres du Hezbollah et réduit ses capacités militaires". L'Observatoire syrien des droits de l'homme confirme que le mouvement chiite libanais ne participe pas aux combats.
Par ailleurs, le bilan humain s'alourdit : l'Observatoire fait état de 412 morts depuis le début de l'offensive mercredi dernier, dont 61 civils. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale américain, a déclaré sur CNN : "Nous avons de réelles inquiétudes concernant les objectifs [des rebelles]. Mais dans le même temps, nous ne verserons pas de larmes sur le fait que le régime d'Assad - soutenu par la Russie, l'Iran et le Hezbollah - subisse une telle pression."