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L'Iran travaille sur le transfert de sa capitale de Téhéran vers le sud du pays
Le gouvernement envisage la ville portuaire de Makran, sur le golfe d'Oman, comme nouveau siège du pouvoir malgré d'importantes contraintes
Le gouvernement iranien a annoncé mardi que les préparatifs pour le transfert de la capitale de Téhéran vers une nouvelle destination dans le sud du pays progressent. La porte-parole du gouvernement, Fatima Mohajeravi, a déclaré lors d'un point presse que des coordinations et ajustements sont en cours pour étudier ce transfert, présentant la ville de Makran, dans le sud-est du pays, comme l'une des principales options pour remplacer Téhéran.
"La nouvelle capitale sera certainement dans le sud, dans la région de Makran", a affirmé Mohajeravi. "La question est actuellement à l'étude." Elle a souligné plusieurs facteurs environnementaux qui nécessitent ce déplacement, notamment la pénurie chronique d'eau, précisant que deux comités spéciaux ont été créés pour examiner la question.
Le débat sur le transfert de la capitale iranienne n'est pas nouveau et dure depuis plus de trois décennies. Téhéran fait face à de multiples crises, allant d'une extrême densité de population à de graves problèmes de sécheresse et d'affaissement des sols, causant des dommages et l'effondrement de bâtiments.
Le président iranien Masoud Pazshakian a récemment relancé le débat, soulignant la difficulté de maintenir économiquement les coûts liés à Téhéran comme capitale. Makran, ville côtière du golfe d'Oman et destination touristique prisée, est considérablement éloignée de la région centrale actuelle de l'Iran.
Les opposants au projet soulignent son coût économique considérable. Un journaliste conservateur cité par Iran International a écrit : "La reconstruction du stade Azadi a pris 18 mois et coûté 23,75 millions de dollars. Combien faudra-t-il pour déplacer la capitale ? Je pense que cela prendra plus de cent ans et des centaines de milliards de dollars."
La proximité relative de Makran avec la frontière pakistanaise, où sévissent des groupes terroristes sunnites, et sa proximité avec des zones de contestation de minorités iraniennes constituent des désavantages supplémentaires pour ce choix.