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"Israël n'a plus d'excuses pour frapper" : le chef du groupe rebelle syrien redessine la géopolitique régionale
"La présence de l'Iran représente un grand danger pour la Syrie, ses pays voisins et le Golfe", a-t-il déclaré.
Ahmad al-Sharaa, chef du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et figure centrale de la chute du régime de Bachar el-Assad, a livré une déclaration lors d'un récent entretien télévisé, marquant un tournant géopolitique majeur au Moyen-Orient.
Dans cette intervention, al-Sharaa — mieux connu sous son nom de guerre Abu Mohammed al-Jolani — a déclaré qu'Israël "n'a plus d'excuses" pour mener des frappes aériennes en Syrie. Ces propos interviennent après une campagne militaire israélienne intensive qui a ciblé plus de 350 sites stratégiques en Syrie au cours de la semaine écoulée.
L'objectif déclaré de ces frappes était de neutraliser des stocks d'armements sophistiqués et d'empêcher que ces équipements ne tombent entre les mains d'acteurs hostiles. Mais contrairement aux réactions traditionnelles, al-Sharaa a adopté une approche surprenamment mesurée.
Sans mentionner explicitement Israël, le leader rebelle a clairement signalé que sous sa direction, la Syrie ne sera pas entraînée dans des conflits susceptibles de compromettre la reconstruction et la stabilité du pays. "À ce stade, nous ne voulons pas être entraînés dans des confrontations qui pourraient mener à une nouvelle destruction", a-t-il souligné. Plus encore, al-Sharaa a porté une critique contre la présence iranienne en Syrie. "La présence de l'Iran représente un grand danger pour la Syrie, ses pays voisins et le Golfe", a-t-il déclaré. Et d'ajouter : "Nous avons réussi à mettre fin à la présence iranienne en Syrie, mais nous ne sommes pas ennemis du peuple iranien." Cette déclaration marque un changement de paradigme significatif. Pour la première fois depuis la chute d'Assad, un leader rebelle syrien semble privilégier la diplomatie et la reconstruction plutôt que la confrontation armée.