"Macron n'a jamais appelé à un embargo sur les armes contre Israël", affirme un conseiller du président français
"Le fait qu'Israël s'en prenne aux finances du Hezbollah est intelligent"
Dans un entretien exclusif accordé à Israel Hayom, Ofer Bronchtein, conseiller franco-israélien auprès d'Emmanuel Macron pour le Moyen-Orient, a exposé les nuances de la relation franco-israélienne ainsi que la vision française pour la stabilité régionale.
"Quand je parle avec Emmanuel Macron, j'entends de l'admiration et de l'appréciation pour Israël", affirme Bronchtein, soulignant la solidité des liens bilatéraux. Une relation forgée par des décennies de coopération et qui repose, selon lui, "sur un héritage historique partagé, des intérêts stratégiques communs, ne collaboration étroite dans la lutte contre l'extrémisme et une compréhension mutuelle qui transcende les divergences politiques ponctuelles".
Sur le sujet controversé des livraisons d'armes, Bronchtein a apporté des précisions, affirmant que le président français n'avait jamais explicitement appelé à un embargo. "Il faut souligner qu'il n'a pas appelé à un embargo sur les armes à Israël et qu’il n'a même jamais prononcé ce mot. Il a dit qu'il n'était pas logique pour lui que la France demande un cessez-le-feu tout en envoyant des armes à Israël utilisées dans le cadre de la guerre. Ce qu'on oublie, c'est que la France a joué un rôle considérable dans la défense d'Israël lors des attaques de l'Iran en avril et aussi en octobre. Elle a mis en danger ses soldats pour défendre l'État d'Israël." Idem, d'après lui, concernant le salon d'armement Eurosatory : Paris n'a jamais eu l'intention de boycotter les entreprises israéliennes.
Pour ce qui est du Liban, le conseiller diplomatique a réitéré les trois objectifs de la France : restaurer la souveraineté libanaise, contrecarrer l'influence du Hezbollah et soutenir les initiatives économiques et civiles. "Le fait qu'Israël s'en prenne aux finances du Hezbollah est intelligent. Je pense que le Hezbollah a montré ici une hypocrisie, tout comme le Hamas. Au lieu d'utiliser ces fonds pour le bien de leur peuple, ils ont servi des intérêts étrangers et non ceux de l'État ou du territoire où ils opèrent.Le président veut établir une commission de contrôle de manière à assurer que les fonds donnés au Liban n‘échoient pas au Hezbollah. Concernant la FINUL, le président Macron et la communauté internationale comprennent déjà qu'il faut modifier ses activités et ses pouvoirs", a-t-il dit, ajoutant : "Cela m'irrite que les Libanais voient Israël comme le mauvais acteur régional et non la Syrie et l'Iran par exemple. Les médias du monde arabe jouent un grand rôle dans cette perception."