"Je ne veux pas oublier" : Arthur mobilise l'art israélien à Tel Aviv un an après le drame qui a frappé le pays le 7 octobre
"J'ai beaucoup pleuré en travaillant sur cette exposition. Peut-être que pour nos enfants, nos petits-enfants, ces œuvres serviront à expliquer ce qu'a vécu Israël"
À l'approche du premier anniversaire des attaques du 7 octobre en Israël, "Je ne veux pas oublier" s'expose au Musée d'art de Tel Aviv. Le projet, voulu par Arthur et sa femme Mareva Galanter, rassemble des œuvres d'artistes israéliens créées en réaction directe aux atrocités de ce "Samedi noir". Dans l'obscurité du musée, chaque pièce témoigne de la capacité de l'art à affronter et à transcender le traumatisme collectif.
"L'artiste a pour mission de conserver le souvenir... pour qu'il ne soit pas oublié," affirme Marie Shek, curatrice de l'exposition, qui souligne le rôle crucial des œuvres dans la préservation de la mémoire collective. Tania Cohen-Ouzieli, directrice du musée, met elle aussi en avant la puissance de l'art face au traumatisme. Elle évoque la manière dont les œuvres exposées offrent des visions à la fois personnelles et collectives de cette tragédie nationale. Pour Roni Tahar-lev, un autre artiste, la création artistique est devenue une réponse instinctive à la guerre. Pour eux, l'art, en plus de laisser une trace, peut devenir un exutoire vital.
Si l'animateur confie "avoir beaucoup pleuré" en préparant cette exposition, elle se veut, aussi, une réponse au boycott des artistes israéliens dans le monde de l'art depuis cette date. "Leur vie professionnelle s'est arrêtée en 24h", rappelle Arthur. "D'abord, on va faire un livre... et bien entendu exporter le projet à Londres et dans d'autres grandes villes européennes" annonce-t-il au micro d'i24NEWS. Cette exposition sera visible jusqu'au 14 décembre au Musée d'art de Tel Aviv.